(Interview) Le Sport, université de la vie

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Par Marcy de Rodorel de Seilhac, étudiant en Master 1 de Droit mention Droit Notarial, ancien de l’Association Corporative des Etudiants en droit et sciences économiques dite « Corpo Paris II ». Têtu de son côté corrézien, râleur de son côté basque.


Depuis quelques années déjà, l’Université Paris II-Panthéon Assas s’est rendue compte que l’excellence passe également par la diversité. Moteur d’intégration et d’épanouissement universitaire, le sport occupe une place à part dans notre université, une place de choix. Il est facteur de cohésion estudiantine et permet de faire de nouvelles rencontres qui peuvent être professionnelles, mais aussi amicales.

Aujourd’hui en Master 1, j’ai pu me faire de nombreux et vrais amis en pratiquant le rugby à l’université. Mélange de fierté de représenter la faculté, d’efforts importants qui sont corrélatifs à nos études et de fraternité, le sport universitaire et particulièrement à Assas est un socle nécessaire, un équilibre parfait.

L’autre point non négligeable de la pratique sportive universitaire est indéniablement son prix. Les frais de sports sont faibles et favorisent donc l’accès à tous les milieux sociaux, qui peuvent donc se mélanger et combattre les déséquilibres sociaux. Intégration, valeurs, dépassement de soi, mixité sociale, ouverture, le sport à Assas c’est ça.

Cependant, la question que tous les amoureux de sport se posent reste pourtant toujours la même : sport intensif, de haut niveau et études sont ils compatibles ?

Depuis quelques années, la faculté a mis en place un outil qui permet de répondre avec succès à cette question : la L3 SHN. Et qui de mieux pour en parler que deux sportifs de haut-niveau, qui réussissent à la fois dans leurs études (Master 1 de droit des affaires et Master 1 de Carrières Judiciaires) et dans le rugby.

Interview exclusive avec Hugo Jung  et Timothé Bertrand :

Les gars, pourquoi avoir choisi la filière sport-études pour votre licence de droit ?

Hugo :

La L3 SHN d’Assas embrasse les études, la pratique du sport et l’expérience professionnelle. Il n’y a pas besoin de faire de concession, tout est compris dans la formule. Elle permet de s’épanouir juridiquement à deux niveaux (universitaire et professionnel) ; et personnellement au niveau sportif.

On fait tout à fond, et on progresse dans ces domaines. C’est une formation atypique qui change du cadre traditionnel de la fac, qui ouvre de belles perspectives.

Timothé : La L3 SHN est une année à part au sein d’un cursus universitaire bien terne. En effet il est proposé aux étudiants de concilier le sport avec leurs études. Néanmoins l’un des atouts majeurs de la licence est l’intégration du milieu professionnel. Durant l’année (12 mois entiers) nous évoluons au sein d’une structure professionnelle, personnellement au sein d’un cabinet d’avocat. C’est cela qui m’a motivé pour intégrer la SHN. De plus les emplois du temps aménagés pour étudier, pour pratiquer le rugby à un niveau de plus en plus compétitif, ont été un moteur à mon accession à la licence.

Pour vous, le sport et l’université sont-ils complémentaires ?

Hugo :

Les deux disciplines se marient assez bien. L’université est une maîtresse exigeante, qui demande beaucoup de patience et d’abnégation. Très vite, l’angoisse monte et hante les mauvais jours. Le sport apporte un tas d’outil qui aident à franchir ces obstacles : le courage, la détermination, l’envie de se surpasser. Mais l’université est aussi importante pour le sport : elle lui apporte de la rigueur supplémentaire, une méthode d’organisation, de la réflexion.Je pense qu’elles sont complémentaires, parce qu’elles s’apportent mutuellement.

Timothé :

Les études prennent beaucoup de temps, et en particulier dans un cursus comme le notre en droit. A mon sens il est nécessaire de pouvoir évacuer une certaine accumulation, un certain stress sur des terrains sportifs. Peu importe le sport, il est une priorité pour des étudiants de pouvoir s’évader le temps de quelques heures au profit d’une passion qui peut animer chacun d’entre nous. Ceci permettant ainsi une meilleure concentration, et assimilation des notions, une fois que l’esprit est reposé. La fatigue intellectuelle qui frappe tous les étudiants est ainsi surmonté par quelques

Décrivez-moi les avantages de la licence sport/études

Hugo :

Il y en a beaucoup, c’est assez compliqué de tous les lister, d’autant plus que chacun a un rapport personnel avec cette expérience. De plus, les avantages peuvent être liés à l’apprentissage en entreprise.

En ce qui me concerne, j’ai trouvé que la proximité avec les professeurs était très utile à la compréhension de leur cours. L’obligation d’aller en cours et de rendre des devoirs appellent à une rigueur et une organisation qui serviront tout le reste des études. Il faut apprendre à conjuguer tout ce que l’on doit faire, et à jongler entre les disciplines. On est stimulés en permanence et on est très bien préparés aux examens.

Mais il y a tant d’autres choses…

Timothé :

Les avantages sont multiples, mais le premier à mon sens est l’intégration du milieu professionnel. Le cursus universitaire en droit est long et n’est pas calqué sur nos voisins ingénieurs ou commerciaux à qui des stages leurs sont imposés. Le parcours de droit nous laisse seul, néanmoins il est vrai que nous ne disposons pas d’une grande capacité juridique après seulement 2 années d’étude. Mais la L3 SHN nous permet d’intégrer ce monde de l’entreprise et d’en découvrir tous les aspects. L’apprentissage se fait véritablement sur le terrain, alors certes les connaissances ne sont pas les mêmes que les autres stagiaires (notamment les stagiaires EFB en cabinet d’avocat), mais avec la volonté et du travail notre compétence se développe et notre expérience s’accroit de jour en jour.

Un autre avantage est l’effectif, en effet durant mon année nous étions 22 élèves dans cette licence. Je ne vous cache pas que les cours se passaient d’une toute autre manière qu’en Amphi. Un interaction s’installe rapidement entre le professeur et les étudiants. Une interaction bénéfique non seulement pour nous, qui assimilons plus rapidement, que pour le professeur qui apprécie particulièrement interagir et discuter avec ses étudiants, chose qu’ils ne font jamais en parcours classique.

Enfin pour terminer sur un dernier avantages, mais il y en aurait tant d’autre a dévoiler, c’est la pratique de notre sport. Tout est mis en place pour nous permettre d’évoluer dans les meilleures conditions. Aussi bien sur les horaires, que sur la charge de travail qui est plus adaptée, le tout pour nous permettre d’atteindre nos objectifs sportifs.

Porter les couleurs de la fac : une fierté ?

Hugo :

C’est une fierté, indéniablement. On représente, chaque semaine, des années d’histoire et de savoir. On participe à l’entretien d’une identité. C’est fort de pouvoir se dépenser, se donner, se rassembler sous les mêmes couleurs. Faire parti de tout ça, ça n’a pas de prix. Ca ouvre des portes et c’est un vecteur d’aventures humaines, en France comme à l’étranger. On a vraiment l’impression de prendre part à la vie de la fac.

En plus dans le cadre d’un sport collectif, comme le rugby, on a la joie de découvrir et de faire tout ça avec ses amis. C’est une fierté et un plaisir, que je recommencerai volontiers.

Timothé :

Une fierté… et même un honneur, depuis 4 années je porte les couleurs de la fac sur le terrain de rugby, dont 3 année en tant que capitaine de l’équipe. Il y a une véritable fierté à rentrer sur le terrain pour son université. Nous participons à notre modeste niveau à la vitrine de celle-ci. Certes Assas est reconnue pour son savoir et sa maitrise du droit, avec d’anciens élèves ou de professeurs passés à la postérité, mais le sport peut en faire une image de marque.

La fierté que l’on ressent en revêtant les couleurs de son université est indéniable. Une fierté mais aussi un devoir, un devoir envers notre fac, envers nos camarades qui nous soutiennent et nous encouragent notamment au lors des derbies contre Paris 1 qui se déroulent toujours dans un contexte particulier et où la victoire nous rend encore plus fier.

La fierté du maillot sur le prés on se la rappelle avant chaque match, est c’est un élément de motivation pour nous lorsque l’on se retrouve sur le prés aussi bien en France qu’à l’étranger.


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