(L’auteur de cet article a préféré rester anonyme, ndlr)
(Nous rappelons que les opinions de nos contributeurs n’engagent qu’eux et ne lient en aucun cas la rédaction de la Pravd’Assas, ndlr)
Alors que le président français, Francois Hollande, achève son ballet diplomatique entre Washington et Moscou, la question d’une large coalition internationale pour mettre fin aux 7 années d’expansion sans frein de Daesh, est sur toutes les lèvres.
Le groupuscule terroriste Etat Islamique, qui a frappé au plein coeur de l’Europe, à Paris, le 13 novembre dernier, apparait déterminé à mettre à mal la civilisation occidentale et les valeurs s’y rattachant.
Ces attaques terroristes ont une fois de plus, tragiquement touché la communauté internationale dans son ensemble, et en apparence le Kremlin s’est lui aussi recouvert des couleurs tricolores pour montrer sa solidarité envers la France.
Cet élan de solidarité se concrétisera-t-il avec la participation de la Russie au sein d’une force internationale organisée et déterminée ?
Seul l’avenir nous le dira, mais ce qui est sûr c’est que la Fédération de Russie a su revenir en force sur le devant de la scène internationale. Vladimir Poutine semble être parvenu, après deux ans de sanctions, à faire oublier : l’invasion militaire de la Crimée ; son soutien aux forces russes dans l’Est de l’Ukraine ; et ses bombardements quelque peu hasardeux sur toutes forces ne portant pas l’étendard du contesté régime syrien de Bachar Al Assad.
Ce retour en force du Kremlin dans les relations internationales présente la Russie comme un acteur inévitable. Néanmoins, a-t-on tort de considérer Vladimir Poutine comme un allié potentiel ?
La lutte contre un ennemi commun, peut-elle engendrer une alliance avec un acteur de la scène internationale connu pour ses manipulations et son manque de fiabilité ?
Faut-il oublier les 8 600 morts dans le Dombas en 2 ans de conflit, l’annexion illégale de la Crimée en mépris total du Mémorandum de Budapest ? Les assassinats politiques et journalistiques qui ont ponctué les 16 années de pouvoir du Chef du Kremlin ? La Russie renoue-t-elle avec ses traditions totalitaires dignes des plus grandes heures de l’URSS ? Quels rapports entretient la société russe actuelle avec la civilisation occidentale ?
L’ironie c’est d’entrer dans une coalition, face à la menace que représente Daesh, avec Poutine pour sauver la civilisation occidentale, alors même que le chef du Kremlin dénigre nos valeurs, nos libertés, notre monde, et a déclaré à maintes reprises leur déclarer la guerre ( cf. discours du 18 mars 2014 ).
Cette civilisation occidentale, qui prône des valeurs humanistes et le respect des libertés fondamentales trouve difficilement écho au sein de la société russe actuelle. Une société tournée sur elle-même, une société fragilisée, une société en quête de grandeur. En bref la société russe de Poutine.
Tant d’interrogations demeurent et me martèlent l’esprit. Ce même esprit qui ne comprend pas comment, en 2015, on peut en arriver là. Comment se fait-il qu’une guerre ait lieu aux portes de l’Europe, en Ukraine, à à peine 2 heures d’avion de Paris ? Comment est-ce possible que 130 personnes, 130 français aient perdu la vie pour avoir seulement siroté un verre ou enchaîné quelques pas de danse sur du rock. Comment est-ce possible que les textes apparaissent dénués de sens et même d’utilité face à de telles situations ?
L’utopie d’un juriste en herbe, l’utopie d’un étudiant, l’utopie d’un européen qui aimerait voir la pensée primer sur les actes, qui aimerait voir la jeunesse en exaltation, et non endeuillée. Qui aimerait tout simplement voir le monde vivre.
Vive la France, vive la jeunesse et vive l’Europe.
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