La dédiabolisation du droit public


(Cet article n’est basé sur aucun fait réel. Toute ressemblance avec des personnes réelles est le fruit du pur hasard, ndlr)


Les deux dernières semaines ont été rudes…

Jusqu’au bout, les surprises se sont enchainées si bien que le jeu juridique français a été rebattu de fond en comble. Mais finalement, c’est bien le droit privé qui a vaincu grâce à une mobilisation et une union des chargés de TD en pénal et en civil, preuve que le front civiliste existe encore lorsque le danger des publicistes arrive. En effet, à la surprise générale, les notes de galops en droit administratif ont été pour la première fois supérieures à celle de droit civil et ce à la surprise générale. Dans certains TD, l’écart était même de 41%.

Comment, en quelques années, le droit public s’est-il dédiabolisé ? La faute à qui ? Peut-on aujourd’hui le considérer comme un droit juridique ? Reportage sous haute pression à Assas où ce phénomène a été le plus fort.

Dans les milieux estudiantins, on ne s’attendait pas à de telles notes. Il faut dire que la tradition de la faculté était plutôt tournée vers les privatistes avec souvent 8/9 de moyenne aux galops, soit deux points de plus qu’en « strat ». Les notes ont surpris tout le monde, à commencer par le directeur de l’université qui se refuse à tout commentaire avant les résultats définitifs des partiels de janvier, véritable objectif de la notation de décembre. « Le droit public est forcé de faire ses preuves auprès des étudiants s’il veut rester une matière fondamentale à leurs yeux » selon un chargé de TD de droit constitutionnel qui souhaite garder son anonymat.

Une véritable démagogie pour le corps professoral qui voit en la notation des publicistes l’inquiétante continuité dans la banalisation d’une matière souvent moquée et placée à la marge de notre système juridique. « On le voit bien dans les sondages de l’Institut BDD, les gens répugnent encore à appliquer la politique du GAJA. Mais si la Cour de Cassation continue à nous pondre des arrêts si illisibles que le Conseil d’Etat devient un magazine « J’aime lire », alors la conjoncture peut s’inverser. C’est un véritable droit populiste, les étudiants doivent voir au-delà de Morsang-Sur-Orge » (fief du droit public, ndlr).

« Les jeunes hésitent de plus en plus à prendre le parcours classique du droit privé. Le taux de chômage et les salaires des débutants sont souvent effrayants après sept ans d’esclavage. S’ils choisissent le droit public c’est surtout pour les postes… » nargue M. Veleneur, avant de se rendormir. « Un phénomène inquiétant » admet quant à lui le responsable d’Assas. « On risque de revenir aux plus graves heures du Palais de Justice de Vichy… Il y a un risque de guerre civiliste. » assène-t-il, après un silence seulement troublé par la ventilation au Cujas.

D’ailleurs, à l’heure des pâtes au reblochon du CROUS, les avis sont partagés. Les principales critiques restent tout de même les capacités d’intégration des publicistes dans le système français. Le manque de code, la compromission avec le droit anglo-saxon jurisprudentiel.

« Ils n’ont presque aucun code, on ne peut pas légiférer à coup de jurisprudence… C’est totalement contraire à l’esprit du général Bonaparte… » se désole un élève. Sans parler des critiques sur le principe de légalité des délits et des peines inexistant dans le droit administratif et principal angle d’attaque de syndicats privatistes tel que l’UNIEF.

« Il est faux de croire que le droit public est un droit jeune. Si M. Lessier est moins âgé que ses prédécesseurs et que le Conseil d’Etat mène une politique de renouvellement de son vocabulaire, il reste le fils de son père dont on ne peut oublier les propos » (pour ceux qui ont réussi à les apprendre, ndlr). C’est un système clanique où l’ambition doit se contenter de quelques pages de doctrine. Vous n’êtes pas les bienvenü au sommet » nous dit un professeur d’économie avant de tenter de nous vendre les trois tomes de son nouveau livre.

Mais, qui fait le jeu du droit public ? « Les journalistes ! » crache M. Duc, professeur de droit pénal. D’autres pointent du doigt la fouille des sacs à l’entrée ou encore les nombreux vols de iMac recensés ces derniers temps : les étudiants enragent de ne pouvoir attaquer l’université et comptent sur le droit public pour les y aider. On choisit aussi comme bouc-émissaire les étudiants des autres facs. « Tous ces gars qui viennent de Cergy nous piquer nos M2 avec leur 16 de moyenne pendant qu’on rame à 10,01… » soupire Jean-Baptiste, tenté par le droit public des affaires. Ces communautés venant d’au-delà du Jardin du Luxembourg sont alors victimes d’intimidations de la part de l’Action Publiciste, groupuscule banlieuphobe basé à Assas. « Je voulais juste rendre service moi Monsieur » se plaint un étudiant retourné à Nanterre suite aux menaces en M2, Jawad, 29 ans.

Alors orientation de contestation ou véritable phénomène, il est encore trop tôt pour trancher. Mais peu à peu, le droit public s’installe dans le paysage juridique français.

Une enquête réalisée par le Comité de Rédaction.

 


 

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