Dans le cadre de ses articles de vacances, la Pravd’Assas vous propose des textes moins sérieux afin de relâcher la pression en cette période troublée de partiels.
La polémique a fusé aussi rapidement qu’un tir de TB-TT. C’est lors d’un débat particulièrement âpre au Congrès Intergalactique que la phrase est sortie au beau milieu d’une envolée lyrique du sage Chancelier. Immédiatement, les médias gungans l’ont reprise, la faisant tourner en boucle sur les réseaux sociaux. Les associations de défense des intéressés se sont offusqués quant à elles sans tarder, propulsant une simple tournure de phrase en insulte contre une minorité de la République.
« Les gens de votre espèce crachent sur la République ! » avait tonné M. Palpatine alors que Me Yoda tentait comme à son habitude de lui faire reconnaître l’exclusion des planètes de la Bordure Extérieure dans le développement économique amorcé par la loi Skywalker. Yoda était alors parti de l’hémicycle, accompagné de ses aides-soignants, proclamant qu’il y aurait des poursuites pénales.
« Une insulte raciste elle est. De mon espèce peu nous sommes. Du mépris et de l’ignorance en lui je perçois. »
Double président d’un Think Tank Jedi « Terra Naboo » et du groupe de sénateurs de la Bordure Extérieure, Me Yoda promet de faire tout ce qui est en sa Force pour renverser son pire ennemi politique en rebondissant sur ces propos.
« Il n’y a pas de polémique mon jeune ami. Persifle M. Palpatine. Par le terme « son espèce » je voulais distinguer sa bêtise des honorables habitants de Coruscant. Je ne fais aucun amalgame entre son esprit étriqué et les autres représentants de Bordure Extérieure. Mais ce n’était pas une distinction raciale. En vérité je vous le dis, il n’y a qu’une seule espèce dans notre République : celle de ceux qui la soutiennent. »
En coulisse, certains de ses soutiens moquent Yoda et le décrivent comme un être plus violent que ne laisse apparaitre son physique distingué. Son casier, répandu en représailles dans la presse le montre parfois atteint de folie.
« La dernière fois qu’il a été mis à mal lors d’un débat, il a littéralement propulsé la moitié du Sénat contre l’autre » chuchote, terrifiée, une sénatrice soumise aux pressions de son parti.
« Et puis on parle souvent de racisme anti-gamorréens ou ewoks mais jamais du racisme anti-hommes des sables » peste Sharad Hett, secrétaire particulier du Chancelier. La République a beaucoup fait pour la Bordure Extérieure et ses peuples tels que les Zeltrons. Un peu de décence ferait du bien à ces gens qui nous savent gré de beaucoup de choses. »
En privé, M. Palpatine évoque une toute autre ligne de défense.
« J’ai un ami sith, c’est-à-dire plus noir qu’un wookie. Et j’aime bien manger du kebab lorsque mes mains ne requièrent pas d’autres attentions. » Son sourire laissant apparaître un morceau d’agneau qui tomba alors immédiatement sur la langue.
« C’est vraiment dommage que nos deux principaux partis s’opposent sur des querelles infantiles. » regrette le journaliste politique Ken Hobby. La situation économique ne permet pas qu’on concentre notre attention sur ces bêtises politiciennes. Je pense que pour une fois M. Palpatine n’avait pas ciblé les origines de Me Yoda. Le débat n’est pas sur son physique vert, rabougri, moche et vieux mais plutôt sur son tempérament. Un débat mesuré est essentiel à l’épanouissement de notre démocratie. Nous n’allons tout de même pas créer des clones pour enfin sortir les origines ethniques du débat d’idées ! ».
Une volonté que nous espérons voir faire son petit ewok de chemin…