La bastille : ce qui a réellement mis le feu aux poudres


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Fan de Napoléon, de Clémenceau et du PSG, Ralph Cohen (L2 au Collège De Droit d’Assas) s’essaye à l’analyse historique dans une version de la prise de la Bastille teintée de cynisme


« La révolution française, évènement majeur de notre histoire par lequel le bas peuple se délie de ses liens pour abolir les privilèges des nobles ». Voilà ce que l’on peut lire à la section « définitions » du manuel d’histoire Hatier destiné à des élèves de CM2.

C’est une description qui semble juste à première lecture et qui rappelle les cours d’histoire des classes de primaire.

L’on nous enseignait la tyrannie des seigneur et l’arbitraire royal par opposition à un tiers-état chétif, tiraillé par la faim et la maladie. Dès lors, rien n’est plus justifié pour cette modeste populace que de prendre les armes : en effet « la modestie n’exclut pas l’ambition » comme disait le sage (car A.R ne fut pas qu’un talentueux poète).

Malheureusement pour nos livres d’histoire, ce ne furent pas les pauvres qui impulsèrent les mouvements citoyens ; d’ailleurs comment l’auraient-ils fait ? Qu’étaient-ils sinon une masse nauséabonde de sans-dents illettrés ? Ce sont réellement les bourgeois qui, agacés par les privilèges des nobles d’une part et la floraison des taxes d’autre part, donnèrent naissance à des courants de pensée et des clubs de réflexion, annonçant les prémices d’une révolution téléguidée.

A la lumière de ces quelques précisions, une question me brûle les lèvres : qui étaient vraiment les sans culottes ? Furent-ils ou non les héros citoyens que l’on nous présente ?

Les sans culottes n’étaient autres que des manants sanguinaires, avides de sang bleu et prêts à tout pour s’amuser du spectacle de quelques têtes à perruques dansant au bout d’une pique.

Il me paraît nécessaire de rappeler l’un des évènements les plus emblématiques de la Révolution, celui que l’on croît célébrer tous les 14 juillet, il s’agit évidemment de la prise de la Bastille.

Chacun d’entre nous a appris que cette journée est porteuse d’une lourde symbolique puisque la Bastille était la figure même de l’arbitraire royal, la forteresse qui détenait en son sein les victimes des fameuses lettres de cachet.

Passons sur le caractère rarissime de la procédure d’embastillement et considérons l’évènement en lui même. Les révolutionnaires avaient envoyé une délégation d’ « hommes éduqués » soit les seuls d’entre eux capables d’aligner trois mots de français, pour négocier la reddition de la garde avec le gouverneur de Launay. Celui-ci les reçut de manière très courtoise, les invita à sa table et accepta les termes de leurs revendications, soit notamment le retrait des canons des remparts de la Bastille. Seulement, touts prolétaires qu’ils étaient, les ambassadeurs de la révolution se plurent presque trop à la table du gouverneur et s’empiffrèrent tant qu’ils purent, dévorant des mets trop fins pour leurs palais de roturiers.

De potages en ragouts et de ragouts en rôtis, l’attente des assaillants se fit longue et des rumeurs commencèrent à courir dans la masse grouillant sous les remparts : les citoyens craignaient qu’ils n’aient été faits prisonniers. Ainsi, lorsque le gouverneur s’exécuta et fit retirer les canons des remparts, des clameurs émergèrent parmi cette foule nodocéphale : « Ils retirent les canons pour les charger ».

Emportés par la foule (qui les traîne et les entraîne), les révolutionnaires usèrent de la délicieuse subtilité qui est la leur à défaut d’intelligence et prirent la décision de forcer la porte. S’ensuivit une cohue grotesque d’horribles gueux, se piétinant les uns les autres dans l’espoir de larciner quelque richesse ou de charcuter un garde pour le seul plaisir de crever une panse.

Le pauvre gouverneur de Launay finit décapité grossièrement, pas de précision chirurgicale de la guillotine pour lui mais plutôt la coupe approximative d’une rapine de cul-terreux. Comme le veut la tradition, sa tête fut fièrement perchée au bout d’une pique, pique autour de laquelle les courageux révolutionnaires formèrent une joyeuse ronde.

Ils pouvaient en effet se réjouir, la journée avait été fructueuse, des meurtres impunis, quelques viols, un désordre général et bien sur le plaisir de savoir que la postérité retiendrait fièrement leurs actions, les plaçant tous au Panthéon de la liberté et ce jusque dans les livres d’histoire.


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