Bien plus femme que féministe, Quitterie Desjobert n’est pas une dame mais une chasseuse. Ne nous mentons pas, elle tire plus sur sa gauloise que les canards et attrape plus vite une cyrose qu’un renard. Membre de la belle association la Gallinette, connu pour son ecologisme (toujours une fleur au bout du fusil), elle nous a aujourd’hui concocté un article sur sa passion.
La cynégétique mais que peut bien vouloir dire ce mot barbare ?? Eh bien c’est tout simplement le nom savant du noble art de la chasse. La chasse qui a pour but de traquer un animal, pour le capturer ou en faire un bon petit plat.
Mais bien sûr au delà de l’image d’un ivrogne, qui flingue des poules à bout portant. Merci les inconnus …
Le chasseur est un poète, « parce que bon c’est sûr la chasse quelque part c’est une communion avec la nature, un contact avec Dame Nature dès que l’aurore darde ses rayons d’argent à travers les écharpes de brume. » Putain c’est essentiel d’être poète pour être chasseur.
Mais vous êtes vous déjà demandés comment se déroulait une véritable journée de chasse pour un étudiant, en soit ce qu’était la chasse ?
Vous êtes vous déjà demandé comment un chasseur étudiant vivait sa passion au quotidien ?
Et pour vous permettre de mourir un peu moins con je vais vous dépeindre cet univers si particulier. Tout d’abord en vous déroulant la véritable journée d’un chasseur, mais aussi en vous livrant l’interview exclusive du Président de la seule et unique association de chasse d’Assas : La Gallinette d’Assas.
3h30 :
Tu te dis qu’il est tant de te coucher demain tu te lèves tôt et tu vas déguster toute la journée. Tu vas bien sur rentrer le lendemain exténué mais Dieu que c’est bon de chasser.
5h30 :
Au radar tu éclates ton portable pour que ce réveil s’arrête
5h45 :
Enfin debout tu prends une bonne douche pour te réveiller
6h00 :
Tu vas à l’autre bout de Paris pour rejoindre ton pote qui conduit jusqu’en Sologne et c’est parti pour une journée de chasse avec tes potes chasseurs.
8h00 :
Enfin sur place, les autres arrivés la veille sont debout en train de se préparer. Ils revêtent leur knickers (pantalon de chasse), leurs chaussettes, leurs garters (pompons retenant la chaussette autours du knickers), leur chemise, leur pull et bien entendu leur Barbour et leur Stetson (chapeau).
8h45 :
Eh oui quoi qu’on en pense le rustre chasseur est un coquet qui met des heures à s’habiller, à se pomponner.
9h00 :
Après un bon petit déjeuner tous les chasseurs se mettent en cercle autour de l’organisateur de la journée.
Petit Point culture :
Le chef de notre joyeuse bande du jour, rappelle à tous ceux présents les règles de sécurité, c’est une chose essentielle.
Il explique également le déroulement de la journée : nombre d’action de chasse avec le positionnement de chacun des chasseurs, la formation de la battue, sa forme, de quelle manière les rabatteurs remontent vers la ligne. Mais ce n’est pas tout il reprend les différents appels sonores faits à l’aide de la trompe de chasse qui permettent d’accentuer la sécurité mais aussi de prévenir les différents chasseurs du gibiers en approche lors de chasse aux gros, ou bien de leur position.
- 1 long coup: début de la traque
- 1 long coup au milieu de la traque : arrêt des tirs dans le sens de la traque on ne tire plus que derrière
- 2 coups Chevreuil, suivit de plusieurs petits coup : chevreuil mort
- 3 Coups, Sanglier, suivit de plusieurs petits coups : sanglier mort
- 1 long coup voir plusieurs long coups: fin de la traque, dès cet instant les fusils sont déchargés. (Sécurité)
Bien sur les signaux sonores peuvent changer d’une région à l’autre.
13h00 :
Le tableau de la matinée est rassemblé et c’est le moment le plus important de la journée pour certains le déjeuner !!! Déjeuner ou pâté rillettes, fromages, vin rouge se retrouvent pour un moment de joie et de franche camaraderie.
14h30 :
Le café est avalé c’est reparti pour une après-midi de chasse.
17h00 :
La chasse est finie tout le monde se retrouve pour admirer le tableau de la journée et l’organisateur de la chasse distribue le gibier à ses convives qui ce soir une fois rentrés dans leur pénates pourront déguster dans les semaines à venir de bon perdreaux, un cuissot de chevreuil ou de sanglier ou un bon pâté.
18h00 :
Après un goûter/apéro chacun rentre chez soi.
20h30 :
Enfin douché, tu as fini de dîner, empli d’une bonne fatigue, tu te couches mais une angoisse te réveille en sursaut et te hantera jusqu’au lendemain matin « merde j’ai pas fait mon td de strat …. »
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Interview Josselin de Castro, Président de la Gallinette d’Assas
- Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Josselin de Castro, Président de la Gallinette en L2 Droit. J’aime l’alcool, les femmes, et la chasse. (rires)
- Que répondre à ceux qui critiquent la chasse ?
Allez retourner bouffer des graine de soja !
Non plus sérieusement la chasse est une tradition qui fait partie intégrante de notre patrimoine. Avant d’être un loisir ou un sport pour certains c’est surtout un mode de vie qui permet d’être au contact de la nature.
Mais c’est surtout un mécanisme de contrôle de la nature qui est nécessaire et qui permet de la défendre, puisque les fédérations de chasse par le biais de cotisations des chasseurs indemnisent les agriculteurs qui ont vu leur terres ravagées par les grands gibiers.
La chasse a aussi un rôle social important. Deuxième sport le plus pratiqué en France 1,2 millions de chasseurs licenciés sans compter ceux qui suivent. Fédérateur qui rassemble des gens de toutes catégories sociales confondues autour d’une même passion.
- Plutôt Chasse aux gros ou chasses aux petits ?
Plutôt chasse aux petits gibiers, c’est plus amusant, on tire plus et puis on se gèle moins les couilles sur un mirador. Mais j’avoue la chasse aux grands gibiers procure beaucoup d’adrénaline.
- Comment vis-tu ta passion au quotidien en tant qu’étudiant ?
L’avantage de la fac on a des horaires relativement libres qui permettent de travailler la semaine et de pouvoir chasser le week-end. Ce qui permet aux chasseurs de la fac de vivre leur passion à fond.
- Question qui brûle nos lèvres : comment fait-on la différence entre le bon et le mauvais chasseur ?
Un mauvais chasseur y voit queqchose y tire ! un BON chasseur y voit queqchose y tire mais bon c’est un bon chasseur.
Plus sérieux il y a plusieurs catégories. Il y a ce qu’on appelle les viandards c’est-à-dire ceux qui vont à la chasse pour tuer tirer sur tout ce qui bouge et ramener de la bidoche à la maison. Et les « bons chasseurs » qui vont d’bord à la chasse pour le plaisir de voir les animaux et qui laisse « sa chance » à l’animal qui ne sont pas là exclusivement pour tuer.
- Parle nous un peu de ton asso et de ses activités
La Gallinette avant tout une asso de 37 membres qui se réunissent autour d’une passion commune la chasse. Nos activités en période de chasse c’est avant tout pouvoir aller chez les différents membres qui font partie d’une association de chasse, ce qui permettent à ceux qui ont des permis de pouvoir tirer et à ceux qui n’en ont pas de pouvoir rabattre. C’est aussi des dîners, des soirées dans des lieux où l’univers de la chasse est présent.
C’est une visibilité dans le monde de la chasse au travers de partenariats et aussi de notre participation à de grands salons dans le but de promouvoir la chasse dans le milieu étudiant (salon de Rambouillet et Game Fer)
En période de clôture nous organisons des ball trap’ le concept rapidement : des simulations de tir sur plateau d’argile.
Nous organisons deux week-ends par an afin de garder un esprit associatif fort.
- Un dernier mot peut-être ?
Je citerai Charles Dickens célèbre écrivain du XIXème « il y a une passion pour la chasse qui est profondément implantée dans le coeur de l’homme »
Merci beaucoup Josselin.
J’espère qu’au vu de ces quelques lignes vous avez pu apprendre à mieux connaître et comprendre l’univers si passionnant de la cynégétique.
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