La leçon d’éloquence d’Assas adressée à ICP


Alors que la guerre fait rage sur le terrain de l’éloquence entre Assas et les autres écoles et universités, nous avons envoyé notre grand reporter Alix L’Hospital découvrir son premier choc qui opposait, ce Lundi 15 Février, Révolte-toi Assas contre ICP Eloquence. Un choc où, il faut bien vous l’avouer, notre Président débattait. Un article sans aucun conflit d’intérêt, vous l’aurez compris, pour découvrir l’ambiance de ces prestations parfois surprenantes.


Lundi 15 février 19h00, amphi IV du Centre Panthéon.

C’est sans doute le seul amphi où je serai à l’heure de l’année. Alors, oui j’avais raison j’étais à l’heure. Par contre sur le lieu, c’était pas encore ça. 19h01 (il n’en a pas fallu beaucoup plus pour comprendre), le public est étonnamment tendu, je me dis qu’ICP est sur les crocs. Enfin de là à venir avec leurs ordis prendre des notes j’étais moins sûre de moi.

Pas Assas mais Panthéon, en fait. En même temps pour accueillir un événement pareil, le petit logo qui te nargue depuis tes débuts à Assas se devait de prendre forme réelle.

On remonte dans un froid glacial jusqu’au Panthéon, menant un escadron de brebis égarées (J’ai nommé les naufragés d’ICP, eux aussi ne sachant pas lire).

Par contre, nous on était les bergers.

19h20, un certain collègue souligne mon retard, bien trop satisfait.

On nous dit de « chercher une place ». T’es mignon mais Mlle Thouery ayant d’ores et déjà entamé son discours introductif (bien fayot comme on les aime), je me vois mal déambuler allègrement, frayant entre les supporter.

 

On finit au balcon, une nana demande si on veut s’asseoir mais le spectacle visuel est bien trop amusant pour l’abandonner à une place assise.

On aperçoit un banc assassien faussement serein, mais bien accompagné par une équipe confiante. A ma droite, ICP se meurt à petit feu. Jusqu’ici match nul puisque pas de match, quoique la bataille fut entamée à l’instant où le public se manifesta. On entend partout des « j’ai de la peine d’avance pour Assas », « ICP c’est une école ? » et j’en passe.

C’est au tour du Premier ministre Cohen qui s’avance fièrement (on plaisante, il pleurait sa maman) et entame un discours introductif non sans éloquence. Malgré un départ saccadé vite rattrapé (on a eu peur on vous l’avoue) on ne retient qu’une défense emballée de la motion du gouvernement teintée d’un humour qui le surprenait parfois lui-même, il arrive qu’il soit interrompu par des applaudissements tonitruants, signes d’une évidente longueur d’avance de l’équipe d’Assas que le Premier Ministre a su prendre non sans mal.

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S’en suit alors un échange de balles Assas/ICP qui aurait pu tourner à de petits pics acerbes. Mais il n’en fut rien, quoi que les questions posées par l’opposition se sont parfois vues expédiées par de petites vannes qu’on sentait libératrices pour certains.

ICP a su montrer quelques qualités, et pas que vestimentaires (elle n’a pas dû voir leurs nœuds de cravate, ndlr). ICP n’était pas en reste de courage (parce que pour se ramener avec une cravate aspect mosaïque il en faut) c’est plutôt sur la forme que ça a péché.

Des arguments qui tenaient la route mais malheureusement soutenus par des fondations trop faibles. Mais comme a pu le dire JF Copé, le jury du soir, « Plus le fond est bon, plus la forme le sera ». Un simple raisonnement inductif et on serait tenté de dire que si la forme péchait, c’est aussi à cause du fond…

Alors oui, Mlle de la troupe ICP a eu sa mention spéciale, oui elle sortait du lot, non je n’ai pas été époustouflée par sa verve. Admettons par honnêteté intellectuelle que sa chevelure brune y était pour beaucoup. Mais c’est aussi ça la forme.

Très bon point pour ICP d’avoir présenté leur atout en fin de parcours.

Néanmoins à Assas nous préférons les longues distances aux sprints. Tous nos athlètes se valaient (on ne veut pas faire de jaloux).

Monsieur le ministre de l’Agriculture De Las Cases a su nous rappeler la nature de ses fonctions par une habile métaphore mettant en scène un chêne et un gland. Astucieux et toujours aussi poétique.

C’est lorsqu’il a prononcé le doux prénom de Jean Marie que les respirations se sont faites plus sourdes. Le Guen fut le coup de grâce.

J’adresse mes condoléances mais aussi mes sincères félicitations au membre d’ICP qui a eu la lourde tâche de se présenter après notre Ministre de l’Intérieur Baptiste Challot mais qui s’en est très bien sorti compte tenu du monstre le précédant.

S’égosillant pour défendre ses arguments ou plutôt humilier ses détracteurs, c’est avec brio qu’il lança ces deux mots, bientôt disponibles en Memes : « Hou (silence de la salle) c’est méchant ». Tonnerre d’applaudissement. Mais on s’en doutait non ?

C’est avec notre secrétaire général du gouvernement, l’éphèbe Tanguy Albertini, que l’équipe achevait sa prestation. Un candidat sans doute plus discret que la moyenne mais non moins avare en notes d’humour bien senties qui ont su laisser le public et les jurés sur une note positive.

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Après quelques délibérations et conseils sur les prestations oratoires, la décision du jury tombe :Assas remporte la bataille !

Si la surprise n’est pas certaine, la satisfaction est indéniable. ICP reste digne jusqu’au bout et on les en félicite.

Beau match, d’excellents orateurs, un jury de pointe et un événement qui aurait mérité une plus grande salle tellement le public s’était déplacé en masse !

Quoi qu’il en soit, vu que vous avez tous été séduits par l’idée, rendez vous aux permanences de Révolte-Toi ou Lundi 22 Février face à l’équipe de la Sorbonne !


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