(Nous rappelons que les opinions de nos contributeurs n’engagent qu’eux et ne lient en aucun cas la rédaction de la Pravd’Assas, ndlr)
Cependant, cette affaire fut également un point de rupture, et non pas où nous pourrions l’imaginer. Cette rupture se créa en plein milieu des mouvements féministes qui ne sûrent pas vraiment quel camp prendre. En effet, une partie d’entre elles, que nous appellerons les modérées, prirent le parti de défendre le burkini comme symbole de liberté de la femme dans le choix de sa religion et de son habillement. L’autre partie du mouvement féministe, que certains recoins d’internet ont surnommé les « Féminazis », prônaient l’interdiction du burkini au nom de la liberté de la femme à se dévoiler.
Les propos tenus dans ces lignes ne cherchent pas à donner un avis sur l’affaire du burkini, mais si l’on observe objectivement les arguments des deux camps, on peut tout de même rapidement se dire que l’idée qu’on devrait interdire certaines tenues aux femmes et les obliger contre leur plein gré à se dénuder alors qu’elles ne le souhaitent pas forcement n’est pas vraiment d’une grande cohérence en terme de droits et libertés de la femme.
Mais voilà, les féminazis sont ce qu’elles sont… Mais que sont-elles au fait ? La première image marquante qu’elles ont laissée dans les esprits fut celle des Femen, ces manifestantes aux seins nus, profanant des lieux de culte et provoquant les membres de la Manif pour Tous. Mais ce genre de procédé aide-t-il vraiment la cause de la femme ? Est ce que montrer sa poitrine a des familles dans une manifestations aidera la femme à transpercer le plafond de verre de la rémunération ? Est ce qu’insulter les religions et profaner des églises aidera la femmes à obtenir sa juste place dans la société ? Cela est très peu probable.
Il est loin le temps des Suffragettes qui avaient de réelles causes pour se battre : obtenir le droit de vote, obtenir le droit d’avoir son propre chéquier, obtenir le droit de disposer de sa fortune hors de la tutelle du père, du frère ou du mari. Leur combat, au sens littéral du terme, était justifié par les obstacles législatifs les empêchant de vivre normalement. Mais pourquoi faire perdurer cette violence aujourd’hui alors que légalement – et il faut insister sur le terme légalement – hommes et femmes sont à parfaite égalité en France ? Il faut vraiment insister sur le fait que cette égalité est du point de vue de la loi, et non pas de la société. Il serait difficile d’arguer le contraire. Cependant, si le combat n’est plus législatif mais sociétal, les modes de combat et les arguments doivent changer. Le féminazisme qui prône de plus en plus la « libération » quasi forcée de la femme n’est pas une solution. On ne peut obliger les femmes à se dévêtir si elles ne le souhaitent pas, on ne peut pas forcer la parité homme/femme à chaque instant de la vie pour des raisons purement pratiques, tout comme d’un autre côté on ne peut pas obliger une femme à rester à la maison pour élever les enfants.
Ce que les féminazis n’ont pas compris, c’est que l’indépendance de la femme dans la société ne s’acquerra justement pas par la violence et la créations d’obligations, mais par la liberté qu’on donnera à celle-ci de vivre comme elle l’entend, chose qu’elle peut faire pour la première fois dans l’histoire de l’humanité depuis la fin du XXème siècle. Laissons le temps au temps, la société finira par accepter que les femmes soient nues ou en burka, travaillent ou restent à la maison, que les femmes soient libres en fait.
Le Breton
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