Par Arthur de Palézieux, nouveau rédacteur à la Pravd’Assas, voici la description de lui qu’il voulait au début : « Etudiant brillant tant dans le fond que dans la forme, Arthur de Palézieux a su charmer la direction de la Pravd’Assas, et on vous promet que sa plume gracieuse trouvera le chemin de votre coeur… ».
Mais bon, il semblerait surtout qu’il s’agissent d’un petit péteux, arrogant et insolent. Bref, tout ce qu’on adore à la Pravd’Assas.
Trump est en chute totale, décapité par Hillary au dernier débat. Ses propos lui font perdre de plus en plus dans l’électorat le soutenant sans réflexion profonde.
Alors, si les deux portraits précédemment dressés (Todd le beauf et June la misogyne) décrivaient des américains votant Donald pour des raisons assez simplistes, celui-ci va vous présenter un individu à la réflexion des plus méditées.
Même s’il est donné que Clinton a déjà gagné, il est toujours amusant de se moquer de nos amis trumpistes. Maintenant qu’ils ne font plus peur, ils sont de plus en plus rigolos…
AUJOURD’HUI : LE MEXICAIN XÉNOPHOBE
Le mexicain qui vote pour Trump se veut moins stupide que ses camarades, pense voter pour des raisons valables (nous l’appellerons Oscar). Ces raisons paraissent xénophobes, mais lui les voit économiques, humaniste même.
En effet, pour voter pour Trump, le mexicain à la nationalité américaine, travaille aux Etats-Unis. Or Donald répète sans cesse que les jobs fuient le pays, qu’ils partent en Chine, au Mexique. Mais Oscar s’est déjà (difficilement) installé et ne veut pas voir son emploi s’enfuir dans son pays d’origine.
Aussi, le jeune homme, installé, n’aime pas le fait que des compatriotes le rejoignent. Il a eu l’idée de vivre le rêve américain avant eux. Les nouveaux arrivants vont fournir une main d’œuvre moins cher et donc créer une concurrence déloyale. Et Oscar veut rester le seul mexicain exploitable disponible, garder le monopole des travaux sous-payés !
A ce jour, Oscar se sent intégré dans la société. Il ouïe bien entendu les remarques racistes de ses voisins et collègues, mais il les prend comme des signes d’amitié ; qui aime bien châtie bien, n’est-il pas ? C’est pourquoi notre ami sourit quand il retrouve sa voiture caillassée, sa maison taguée, ou des pancartes « Get home bastards » dans son jardin. Ainsi Oscar aime Trump pour les mêmes raisons, il le voit comme un homme proche du peuple, proche de ses amis, persécuteurs aimants.
Alors, Oscar attend avec impatience la construction du mur. Le chantier va lui donner du travail, et donc rendre sa famille en Amérique riche. Mais notre ami pense toujours à sa famille restée de l’autre coté. Les travaux leur fourniront aussi du travail, et il pourra les retrouver au sommet du mur pendant les pauses, pour partager un barbecue et écouter leur vie. Le mur est convivial et fédérateur ! Viva la muralla del señor Trump !
Nota Bene : Encore dans la caricature, je ne prétends pas décrire tout l’électorat de messire Trump. Ses supporters sont bien plus variés.
Alors rendez vous la semaine prochaine pour le portrait Du musulman noir qui n’a pas tout comprit !
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Une réflexion sur “Make America Dumb Again (3/4) : Les mexicains au-delà du Mur”