Top 10 des raisons d’aller à Assas

Par Jean-Élie Dumas, nouveau rédacteur à la Pravd’Assas

1) C’est la meilleure université de droit de France

Et oui, notre université est considérée par beaucoup comme la « première université de Droit de France ». Cette affirmation est d’ailleurs confirmée par tous les professionnels, tous les élèves d’Assas, et tous les classements internatio… Quoi ? La Sorbonne est devant partout ? Nan mais ces classements c’est pas les bons. Quoi ? Sciences Po aussi est devant partout ??! Nan mais les classements entre nous ça veut vraiment rien dire et c’est fondé que sur des critères subjectifs….

2) Tu es de droite

APB a souvent beaucoup d’humour, comme par exemple envoyer Jean Sarkozy à Henri IV, ou de futurs militants de l’UNEF à Assas. Après si tu es normal (de droite, ndlr), tu te feras pleins de copains qui aiment Macron, portent des pantalons en velours rouge, et osent mettre Juppé en danger avec des questions assassines lors de conférences organisées à la perfection. Et si tu penses qu’il y trop d’impôts en France, qu’on devrait arrêter d’aider les gens qui ne travaillent pas, et interner tous les fichés S, t’inquiète, on pense tous pareil ici.

3) Les filles sont jolies

Et oui poto, les filles à Assas sont (très) charmantes ! Grandes, blondes, yeux bleues, jupes courtes… Paris II c’est pas la Suède mais t’as quand même un peu l’impression qu’Hitler a gagné la deuxième Guerre Mondiale. Néanmoins, autant accessibles que le M2 Droit des Affaires et Fiscalité d’Assas, que seul toi, jeune L1 idolâtrant Harvey Specter, a pour objectif d’intégrer, n’espère pas arriver à sortir avec l’une d’entre elle, ou même leur parler, ou même les regarder dans les yeux. Bon après si tu viens de l’Alsacienne, que ton papa est dentiste, que tu passes tes vacances dans la seule démocratie du Moyen-Orient, et que tu vas à toutes les Brünett, tu as éventuellement tes chances. (Sinon, tu pourras toujours te rabattre sur le étudiantes d’Eco-Gestion ou les sorbonnardes complexées, mais c’est autre délire, ndlr).

4) Tu es riche

Tu crois pouvoir te balader tranquille dans la BU avec ton LexisNexis et ton Lenovo tout en passant inaperçu ? Ici mon gars c’est Code Rouge et MacBook Air et si t’es pas content bah t’avais qu’à aller à Nanterre. Un conseil : si tu cherches une librairie pour finalement arriver à t’intégrer malgré ton origine sociale, y en a une 356 rue de Vaugirard qui s’appelle « L’Esprit des Lois », elle est bien, pas chère, et la gérante est sympa et honnête. Tu noteras également que les cafés dans le 6ème coûtent environ le prix de 25 pains au chocolat, donc mieux vaut ne pas être à un Dalloz près.

5) Tu t’es fait recaler à Sciences Po

Malgré ta terminale ES à Stanislas et tes 6000 écus investis en deux ans dans la prépa Ipesup, tu n’as pas été accepté à Sciences Po. Pas le niveau ? Pas assez travaillé ? Trop à droite ? Nom à trop grande particule ? Peu importe, tu te rabats comme tous tes potes sur le prestigieux « Collège de Droit » d’Assas, surnommé « Collège des recalés de Sciences Po » par les socio-traîtres du 27 rue Saint-Guigui. D’ailleurs, désormais, tu les détestes, parce que eux ils ne font pas du vrai droit. Et entre nous, on a quand même plus de travail. Et c’est plus dur de réussir à Assas qu’à Sciences Po.

6) Tu aimes les salades

T’es à Assas et t’aimes pas les salades du bar ? Mec c’est comme si je te disais t’es à la Sorbonne et t’as un avenir. Réveille-toi, sors tes 3 balles 60 et kick ta base de mâche. Je veux bien être un minimum ouvert d’esprit, mais bon au bout d’un moment faut faire des efforts d’intégration.

7) Tu es un paysan

Tout juste auréolé d’une mention Très Bien au bac, tu es la gloire de ton père tel Marcel Pagnol depuis que tu as été admis à Assas. Sorti de nulle part, fils de fermier des Landes et boursier d’échelon 6, tu débarques à Paris la tête pleine de rêve, découvrant la Tour Eiffel, le quartier latin, Hugues Portelli et l’eau courante. Tu gardes le sourire malgré l’heure de transport qui sépare Vaugirard de ton studio de 11m2 en résidence étudiante à Aubervilliers, te retrouvant ainsi à côtoyer les anciens élèves de l’Institut de l’Alma, Victor Duruy ou Notre Dame de Sion. Eux sont davantage adeptes du vélib’ car la ligne 12 est devenu un peu mainstream ces dernières années. Il leur arrive même de partager un Uberpool lors des très dures journées où ils ont fait l’ouverture de la BU à 10h. Tu y penses d’ailleurs tendrement lorsque tu es bloqué dans le RER B en face de l’aisselle du vigile de Sephora Châtelet.

8) Il y a plein d’asso sympa

D’après le théorème d’Evgueni Samoïlovitch Varga, grand planificateur de l’URSS, tout élève membre de plus de deux associations étudiantes est voué a redoubler (exception faite bien sûr pour la fameuse Corpo d’Assas, où ici une seule suffit). Et puis bon, une fois que t’as redoublé une fois, n’espère pas ne redoubler qu’une fois . Propriété n°1 du théorème : jamais un sans deux, jamais deux sans trois. Gros cercle vertueux. Mais ici pas d’inquiétude, tu pourras toujours te réorienter en L3 d’Info-Comm, d’AES ou de Droit Public.

9) Tu es amateur de café

Durant ta scolarité, ce doux breuvage découvert par un berger d’Abyssinie sera ton meilleur ami. Que tu le boives dans un verre en plastique marron, un gobelet 100 % Crous, ou un mug Donald Trump, tu n’y échapperas pas. Et si tu penses pouvoir y échapper, tu penseras à cet article pendant que tu prépareras tes rattrapages à la BPI, et que Catherine Laborde te rappelle tous les soirs qu’il fera plus de 35 degrés une nouvelle fois demain.

10) Tu souhaites faire des études d’Eco-Gestion

Je te vois arriver, toi jeune juriste avide de méchanceté et de porno scatologique. Non, pas de violence gratuite cette fois. Parce que les Eco-G c’est les meilleurs. C’est nous les plus beaux, les plus intelligents. Oui La Pravd’Assas ça part en couilles. Mais bon aussi ils avaient qu’à mieux faire leur recrutement. Mashallah à nous et fuck les rageux.

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