Joyeuse fête de la femme

On connaissait la fête des mères, des pères, des grands-mères même, mais aujourd’hui se tient la fête de la femme. Kathy est prête à dégainer son #mysogynie, l’UNEF stop sa couscous party sur le champ, et la pravd’assas fait pointer ses membres féminins pour « faire les comptes ».

Quelle indignité. C’est vrai quel manque de tact. Juliette a perdu trois teintes : « on peut pas rire de tout ». Au temps pour moi, on remplace « fête » par « journée », quoi que le résultat soit le même.

S’entendre dire que cette journée célèbre les droits de la Femme (avec un F majuscule surtout), puis se voir proposer un cours de gym aux Cercles de la Forme par une connasse en trottinette parce que « les Cercles de la Forme fêtent aussi la journée de la femme » moi je me dis que justement, on peut rire de tout.

Mais cette journée née sous le signe de l’humour ne fait que commencer.

On écoute son journal sur les ondes hertziennes (bah oui en vieux con misogyne on écoute la radio). Première publicité, « promotion sur des vacances aux Bahamas pour la journée de la femme ».

En direction de la fac, tu passes devant une enseigne de beauté, « un rouge à lèvres acheté, un rouge à lèvres offert pour la JdF ».

En bonne élève, tu achètes de quoi tenir pour les 5 heures d’amphi à venir, et te voilà conquise par la promotion de CDiscount pour la journée de la femme.

Tu notes donc, la Femme, ça aime les vacances, les courses, le maquillage et faire du yoga. Tout toi.

Arrivée à la fac, tu fumes une clope en songeant à ton cas pratique sur les transsexuels.

La blonde que tu peux pas sacquer arrive, son badge vissé sur l’absence de seins qui la caractérise : « t’as vu c’est la journée de la femme on tient un stand aujourd’hui ! ». Toute enthousiaste, elle t’entraîne, déclamant un discours parfaitement fade qui a le mérite de faire passer le temps.  Et la voilà partie sur  le fameux « Il faut être acceptées comme on est merde », tout ravie de te répéter de différentes façons que tu as un vagin et que c’est une qualité.

On retient, une Femme c’est tendance.

Là tu croiseras forcément celle qui adore mettre « commercial » dans toutes ses phrases et conjuguer ses verbes au participe du passé du 18ème siècle pour dire des évidences. « C’est devenu une fête commerciale cette journée, c’était pas comme ça avant ». Toi tu rêves que d’une chose, lui rappeler qu’on n’a pas toujours eu le droit de parole mais que ça peut revenir.

Tu tentes une échappée et te dirige vers l’arrêt de bus. Mélusine t’accompagne « : « non désolée je dois rentrer préparer les crêpes ». Merde ça c’est la Chandeleur.

Quoi qu’il en soit tu te casses, ton bus, un bus quoi, est arrivé. Tu prends place au côté d’une nana qui se selfise sans doute pour la 15ème fois, vu la crampe qu’elle se tape à la machoire.

Afin de mettre parfaitement en valeur ses lèvres «  de femme, de vraie femme » elle prend soin de sélectionner le filtre qui fera dire à un homme (nan sans majuscule) : c’est « la femme de ma vie ».

« Pas le filtre chat, pas le chien bah nan je suis pas une chienne, pas la couronne je suis pas une princesse je suis l’égale de l’homme, pas le noir et blanc : ah trouvé ».

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ALH


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