PARENTAL ADVISORY – EXPLICIT CONTENT
Laissez-moi m’introduire (pun intended) ; Docteur Love, rédacteur de votre nouvelle tribune sexo à la Pravd’Assas. C’est avec plaisir que je vous retrouve aujourd’hui pour parler cul, entre deux TD ça ne fait jamais de mal. Exit vos cours d’éducation sexuelle de 4e, ici on parle sérieusement. La psychologie sexuelle de l’étudiant en chien est complexe et il nous convient de l’étudier avec précision.
Sujet de dissertation du jour : Le sexe oral, préliminaire ou acte sexuel à part entière ?
Dans une conception traditionnelle, le sexe se résume à pénis dans vagin, zizi dans zézette… Appelez ça comme bon vous semble, il n’en est pas moins que l’on voit généralement l’acte de coucher comme étant la pénétration seule, potentiellement précédée de préliminaires (merci d’ailleurs de ne pas les négliger c’est important). On peut classer les préliminaires en deux catégories. Pour faire scientifique on parlera de préliminaires digitaux et de préliminaires buccaux. Problème, il est en réalité inconcevable que les pipes et autres cunni, faisant partie de la deuxième catégorie si vous avez bien suivi, ne soient considérés que comme de simples préliminaires. Explications.
Soyons honnêtes, un organe génital n’a pas une grande utilité au-delà du contexte du coït. Certes ils nous ont été donnés pour procréer. Cependant le comité de rédaction de Docteur Love souhaiterait faire savoir aux adeptes du concept du « une baise = un enfant » que nous ne voulons pas vivre dans leur monde parce que coucher c’est génial et que les bénéfices d’une baise régulière sont indénombrables (protégez-vous quand même c’est important).
Partons du point de vue féminin, à part éventuellement permettre de donner naissance à un enfant un jour, le vagin (d’une femme hétéro en l’occurrence) n’a pas vraiment grande utilité hors le contexte de pénétration phallusienne. Alors qu’une bouche, c’est une toute autre histoire. C’est avec cette bouche que l’on mange, que l’on s’élance dans de belles et grandes théories en TD de droit administratif, c’est avec cette bouche que l’on dit à notre grand-mère qu’on l’aime et toi jeune mâle en rut tu veux mettre ton pénis dedans ? Ce n’est pas aussi simple que ça. Je n’aime pas l’idée qu’une pipe doit se mériter, ce n’est pas « bravo tu as été un bon garçon maintenant laisse moi te féliciter en te donnant une fellation ». Non. Mais l’art de la pipe s’inscrit tout de même dans une certaine intimité; on ne suce pas n’importe qui.
Le raisonnement marche aussi pour le cunnilingus. Votre bouche n’a pas forcément que ça à faire de s’affairer au titillement de clitoris quand ce que vous aimez faire c’est débattre politique et manger des plats vegans. Vous préférez apprendre à connaitre la personne attachée audit clitoris avant de montrer l’étendue des talents de votre langue.
Le sexe oral est trop intime pour être vu comme un simple préliminaire. Redonnons lui sa splendeur, aimons le pour qui il est et faisons-en un acte sexuel à part entière, au même rang que la pénétration. Vous aussi, engagez-vous pour que la société reconnaisse enfin ses droits au sexe oral, montrez votre désaccord en vous adonnant à cette magnifique activité (je vous ai déjà dit que se protéger c’était important ?), vos fellations et vos cunnilingus seront l’étendard de cette noble cause.
Aphrodisiaquement votre,
Docteur Love
PS : Si jamais tu as peur de la réaction qu’auront tes amis au moment où tu leur annonceras que tu considères la faciale comme ton meilleur anti-bouton, n’hésite pas à me poser tes questions caliente en toute discrétion. J’y répondrai avec plaisir. En plus, comme ça tout Assas pourra te juger, mais au moins ton identité restera secrète.
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