(Nous rappelons que les opinions de nos contributeurs n’engagent qu’eux et ne lient en aucun cas la rédaction de la Pravd’Assas, ndlr)
Dimanche 23 avril, 20h, cette fois on en a la confirmation, on assistera à un second tour inédit entre le centre et l’extrême droite. François Fillon termine cette campagne folle avec près de 19% des suffrages exprimés.
Certains médias verront dans le second tour du Front national un désastre, une honte pour la patrie, une banalisation de l’extrême droite, un avertissement du peuple français ou même un signe de réussite du travail de Marine le Pen et de Florian Philippot qui ont, en quelques années, « dédiabolisé » la vitrine de ce parti.
Cependant, la vraie surprise n’est pas là, elle est juste derrière le candidat de la droite et du centre. Avec près de 19%, Jean Luc Mélenchon réalise un score historique – hissant le communisme français à son plus haut niveau depuis George Marchais – qui ne peut que m’attrister et m’effrayer.
Voilà qu’en quelques mois, J-L.Mélenchon nous a fait oublier la réalité de ses alliés : le PCF et et le Front de Gauche
On a oublié qu’ils constituaient des partis violents encourageant la haine du policier. On a oublié qu’ils toléraient les violences de leurs milices « anti-fasciste ». On a oublié qu’ils chantaient à la gloire du terrorisme palestinien il y a encore quelques semaines.
Tout est parti d’une mode, d’une « hype » Mélenchon. Un renouveau dans un sens : il a lu des livres, il a de la culture, il parle bien, il a le sens du verbe. Mais cela nous a aveuglés.
Quand l’on mettait en exergue les soutiens ambigus de F.Fillon, le monde médiatique oubliait de rappeler que J-L.Mélenchon était soutenu par des collectifs extrémistes pro djihadistes comme le collectif Cheikh Yassine. Quand on relevait la proximité entre Charles Million et F.Fillon, on tolérait qu’un candidat qui chante la gloire de Castro et de Chavez soit considéré comme républicain. Quand « Le Monde » s’indignait du refus F.Fillon de répondre à ses questions, celui-ci expliquait et justifiait la position de Mélenchon quant au débat avorté du 20 avril. Lorsque l’on condamnait F.Fillon pour n’être que le candidat « des riches », on oubliait de préciser le coût des réformes pharaoniques de Mélenchon, devenant le candidat d’une France qui aurait été pauvre, conduisant à un Etat où il ne serait pas bon de réussir, où ne pas gagner d’argent ne serait jamais de son fait, où l’Etat serait responsable de tout, où une partie « d’oligarques » paierait pour le reste. Lorsque l’on conspuait F.Fillon pour être sorti d’une « caste », on oubliait de faire remarquer que le « sytème » avait nourri J-L. Mélenchon depuis toujours. Quand on faisait remarquer que F.Fillon aimait l’argent et qu’on l’appelait « escroc » ou « profiteur du système », on justifiait le patrimoine de J-L. Mélenchon par : « une vie de travail ».
Cette connivence, cette complaisance envers l’extrême gauche nous aurait presque fait oublier, comme ses proches conseillers, de lire son programme, de voir qu’il voulait, entre autre, rentrer dans une alliance dirigée par la « République » islamique iranienne. Aveuglé par son talent d’homme lyrique, on a même fermé les yeux sur sa prise de position sur la Syrie.
Mais voilà, dimanche soir, on ne pouvait que constater que les français avaient fait du Front de Gauche, des communistes et de « la France insoumise » la 1ere gauche de France. Une gauche irréaliste, une gauche naïve, une gauche tolérant la violence verbale et physique, une gauche dangereuse, une gauche extrême.
Voilà qu’en quelques mois, on s’est résolu à regarder, sans indignation, des drapeaux communistes flotter lors de meeting. Voilà qu’en l’espace de quelques mois, on a oublié ce qu’était l’extrême gauche. C’est un désastre, mais c’est déjà trop tard.
Raphaël revah
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