(Nous rappelons que les opinions de nos contributeurs n’engagent qu’eux et ne lient en aucun cas la rédaction de la Pravd’Assas, ndlr)
La majorité des français ont élu Emmanuel Macron 25e président de la République
ou
La majorité des français a élu Emmanuel Macron 25e président de la République
Si les deux sont grammaticalement correct, la première proposition est politiquement souhaitable : La majorité des français ont élu Emmanuel Macron 25e président de la République.
En effet, les Français soutiennent désormais Emmanuel Macron, leur président. Des Insoumis aux électeurs du Front National en marchant vers les déçus de Fillon et les socialistes dispersés, la France doit être rassemblée. C’est le premier défi pour Macron : réunir et rallier les français !
Du 7 mai 2017 à mai 2022, Emmanuel Macron doit gouverner avec habileté. Reposent en lui tous les espoirs du « système ». Il a avec lui les grandes forces médiatiques, les intellectuels, les scientifiques, les politiciens d’antan, les hommes politiques d’au-delà des mers, l’élite et à peu près tous ceux qui sont confortablement installés dans leurs bulles et qui tiennent à quelque chose dans ce pays.
Il est président, il est soutenu, il peut agir !
Emmanuel Macron est pragmatique et ne doit pas oublier les français qui ont accordé leurs voix à Marine Le Pen. Qu’il ne sombre pas dans cette posture paresseuse du mépris, qu’il agisse en chef d’État et en chef de peuple. Une voix pour Marine Le Pen est une voix pour un changement drastique, une immigration contrôlée, une lutte implacable contre le terrorisme, une méfiance vis à vis de l’UE et une démocratie un brin « participative ». Emmanuel Macron ne doit pas détourner les yeux de son objectif : réussir à combler tous ceux là, et tous ceux là en priorité.
Le système n’est pas intrinsèquement mauvais, il a toute ses chances de réussir à conjurer le mauvais sort ; il pourra ainsi redresser la tête. Il a cinq ans pour mener à bien, et en douceur, sa réforme profonde. Cette réforme peut se faire tout en gardant la stabilité au sommet de l’État et la sécurité dans les rues de Paris.
Marine Le Pen veille. Si ce quinquennat Macron est désastreux, alors 2022 sera son heure – on peut s’en réjouir comme on peut craindre le pire.
Dans la France d’Emmanuel Macron, l’idéologie n’est plus de la partie, elle piège les décideurs politiques. Les faux clivages sont balayés, ils paralysent les réformes. Toutes les contraintes politiques qui faussaient le jeu sont remerciées. Emmanuel Macron a quelque chose de génial en ce qu’il peut, sans vergogne, être de droite ou de gauche, conservateur ou progressiste, libéral ou socialiste et, peut-être même, fédéraliste ou euro-sceptique !
Emmanuel Macron semble être un homme de conjoncture, il s’adapte. En témoigne sa pseudo filiation avec François Hollande, vaste sujet de campagne fillioniste qui s’avère être une duperie. Car Emmanuel Macron n’est pas le bébé Hollande – ou bien l’élève dépasse le maître, sans que celui-ci n’ait eu le temps de l’initier à ses débauches politiques. Emmanuel Macron s’est appuyé sur François Hollande et son gouvernement, comme sur les grands du PS, comme sur les équipes d’Alain Juppé, il n’est pas un homme de parti, il joue pour mieux gouverner – certains diront qu’il est opportuniste, mais qui ne l’est pas ?
Le système peut encore se sauver et réjouissons nous-en !
Il ne s’agit plus de repeindre la devanture ou d’arranger en dupant les Français, le « système » attend lui même une restauration complète. Il doit changer ou se briser. Il doit négocier sa régénération ou périr. Les rajustements et les manigances électorales sont bien trop risqués désormais, au moindre détour, le pays s’enflamme, les renégats se multiplient, les complots se fomentent et la résistance se regroupe.
Le « système » a cinq ans pour se refaire et vous remercie pour votre confiance…
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