Nous avons vu… Kingsman : Le Cercle d’Or

Le pitch tient en une phrase : attaqués par une organisation inconnue, les agents Kingsman n’ont d’autres choix que de demander l’aide de leurs cousins d’outre-Atlantique pour mener la contre-attaque.

Pour ceux qui ont encore en mémoire le premier opus, et qui souhaitaient en voir davantage, vous ne serez pas déçu : les clins d’œil au premier film Kingsman sont nombreux, et c’est véritablement une suite qui nous est livrée par Matthew Vaughn.

Mais une suite qui est plus que mitigée. On appréciera que les personnages principaux gagnent en profondeur alors qu’on en apprend un peu plus sur leur passé, mais on regrettera la fadeur des méchants, stéréotypés et peu développés en comparaison. Très peu développés, comme tous les nouveaux personnages, dont on ne nous laisse percevoir que ce qui est strictement nécessaire pour les rendre appréciables.

Kingsman : Le Cercle d’Or reste globalement fidèle à l’esprit de son grand-frère. Trop fidèle, peut-être, car on aurait aimé y voir une plus grande influence des fameux cousins américains ; c’était supposé être l’apport majeur du film, et en dehors de quelques scènes de baston assez notables, on se sent envahi par la désagréable impression que les cousins en question passent à la trappe.

On retrouve néanmoins avec un plaisir certain les figures phares du film, son humour distingué et son côté décalé dans certaines situations. Mais si les scènes d’action demeurent jouissives, spectaculaires et maîtrisées, si la réalisation demeure soignée dans ses moindres détails – littéralement –, cela ne suffit pas à faire oublier la simplicité d’un scénario qui brille par ses insuffisances.

C’est bien simple : on a la sensation que l’organisation terroriste que traquent les Kingsman n’existe pas.

C’est d’autant plus décevant que certaines scènes sont frappantes par la charge émotionnelle qu’elles portent, et qui nous feraient presque crier au génie. L’image générale qui se dégage est celle d’une coquille vide, magnifiquement ouvragée, mais dans laquelle l’intrigue n’occupe qu’une place secondaire où l’inattendu ne parvient plus à surprendre.

On sent pourtant tout le potentiel de cette suite, bourrée de bonnes intentions. Mais le fait est que pris pour lui-même, ce film est distrayant, mais médiocre. Ce n’est qu’en le combinant à celui qui l’a précédé que l’on parvient à apprécier la portée des choix artistiques et cinématographiques de la série dans son ensemble.

Verdict 

Ce second film de la franchise Kingsman plaira à ceux qui ont apprécié le premier volet, et qui sont prêt à laisser passer un scénario perclus d’incohérences et zones d’ombres pour se replonger dans un univers affirmé à l’ironie ravageuse.

Pour les autres, qui cherchent juste à passer un bon moment, le film reste extrêmement correct, sans plus. Peut-être vaut-il mieux cependant attendre sa sortie sur d’autres supports, pour pouvoir visionner les deux films Kingsman en marathon.

 

Guillaume Blanc

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