Sélection du Théâtre de la Ville 2017-2018

Pourquoi le choix du Théâtre de la Ville ? Parce que le théâtre en lui-même est magnifique, et que tous les lieux de représentation ont quelque chose à apporter. La programmation est variée, de qualité, et vient souvent d’ailleurs. Cela change de la Comédie française et de l’Opéra. Voici une sélection de ce qui y est proposé, jusqu’à janvier. Les places ne sont mises en vente qu’un mois avant chaque évènement, ce qui permet d’en avoir toujours. En plus, les tarifs sont avantageux pour les jeunes, aucune raison d’y résister !

Au mois d’octobre

A l’Institut du monde arabe, ce week-end, du 27 au 29 octobre, le Liban est mis à l’honneur. A cette occasion, le Théâtre de la Ville propose une sélection musicale libanaise riche. Vendredi, à 20h, Ilik ya Baalbak (à toi Baalbak) produit un hommage vibrant au Festival de Baalbeck qui a accueilli depuis toujours les plus grands noms de la musique. Samedi soir, plusieurs artistes présentent une palette musicale aux timbres chauds, entre un jeu instinctif et une performance technique de haut niveau. Enfin, le dimanche, la nouvelle scène musicale libanaise est mise à l’honneur entre musique orientale, groupe de rock et show de musique indie et électro. Amateur de musique du monde, et curieux, courrez-y !

1 th

Au moins de novembre

A l’occasion du Festival d’Automne à Paris, Mohamed El Khatib a composé et produit une nouvelle pièce de théâtre, C’est la vie, qui passera à l’espace Pierre Cardin du 10 au 22 novembre 2017. Ce spectacle raconte avec délicatesse la mort d’un enfant qui survient, dans le cycle de la vie.  Pour parler de ce deuil, l’auteur estime qu’il s’agit « d’un territoire abandonné par la langue ». Il avait déjà évoqué la mort de sa mère dans un précédent spectacle, et revient en réunissant deux acteurs, Fanny Catel et Daniel Kenigsberg, qui ont été confrontés à la perte d’un enfant. « Pour moi, confie Mohamed El Khatib, ils n’étaient dès lors plus des acteurs, mais des personnes dotées d’une qualité nouvelle et peu répandue, celles qui savent avec une acuité rare combien il y a un AVANT et un APRÈS. »

2 th

Toujours pour la 46ème édition du Festival d’automne à Paris, une création de danse est présentée du 29 novembre au 2 décembre 2017. Celle-ci regroupe des habitués du Théâtre de la Ville, avec le Ballet de l’Opéra de Lyon, William Forsythe et Trisha Brown, deux chorégraphes, et Jérôme Bel à la conception. Ce dernier a conçu un programme de trois œuvres en écho les unes aux autres. On commence la soirée avec Second Detail de William Forsythe, puis Set And Reset/Reset de Trisha Brown, et pour terminer sa propre pièce. Jérôme Bel souhaite mettre en perspective l’histoire de la danse, avec William Forsythe en emblème d’un certain modèle de la danse classique, donc du XIXe siècle, et Trisha Brown de la modernité du XXe siècle. Et il espère que sa compagnie saura représenter le XXIème siècle.

4 th2

Au mois de décembre

A Chaillot, au Théâtre national de la Danse, du 7 au 22 décembre 2017, Angelin Preljocaj et sa compagnie présentent leur nouvelle œuvre chorégraphique La Fresque. Ce spectacle est inspiré par un conte chinois, du XVIIe siècle : un voyageur vit une plongée onirique dans l’univers d’une fresque murale où de jeunes filles dansent au bord d’un bois. Charmé par le regard mélancolique de la plus jeune, il vit une histoire d’amour avec elle, jusqu’à son réveil tourmenté. À partir du couple amoureux, de la complicité des filles, de leurs cheveux et leur ronde, Preljocaj compose un kaléidoscope d’images féeriques où les danseuses sont subtilement mises en valeur par les robes signées Azzedine Alaïa. Aussi poétique que philosophique, La Fresque s’adresse à tous les âges et explore le pouvoir secret de la peinture.

5 th

Au Théâtre des Abbesses, un peu de musique classique avec le Trio con Brio Copenhagen le samedi 16 décembre 2017.  Ce jeune trio venu de Copenhague a déjà remporté trois grands concours, et jouera le premier concert de l’intégrale des trios avec piano de Beethoven. Le programme mettra en avant sa saisissante évolution compositionnelle. Tout d’abord un esprit d’innovation avec le remplacement du menuet traditionnel par un scherzo. Puis des thèmes issus de l’opéra allemand, et pour finir un trio dédié à l’archiduc Rodolphe d’Autriche.

6 th

Au mois de janvier

A l’espace Pierre Cardin, du 9 au 20 janvier, Salva Sanchis et Anne Teresa De Keersmaeker, deux chorégraphes, ont repris une œuvre ensemble A Love Supreme.

Improvisation jazzistique sur l’œuvre de Coltrane. Le musicien prend appui sur des structures de blues assez rudimentaires dont il fait émerger des phrases musicales d’une haute liberté d’expression. La chorégraphie relève le défi d’un entrelacement de l’improvisation et de l’organisation formelle. Une nouvelle version, retravaillée avec l’énergie de jeunes interprètes exclusivement masculins, élargit le champ de la composition spontanée, dans un spectacle d’une grande force où les danseurs s’abandonnent totalement à la spiritualité.

7 th

Pour finir, Jean-René Lemoine propose au théâtre des Abbesses Médée poème enragé du 23 au 27 janvier 2018. Il revisite le mythe de Médée, que vous avez peut-être déjà étudié en langue ancienne. Le texte s’enroule autour de trois mouvements : Genèse, Exil, Retour. Seul face au micro, épaule dénudée tel une amazone, mais en pantalon et chaussures masculines, Jean-René Lemoine porte sa Médée à la hauteur d’un oratorio intime et farouche que n’effraie ni la crudité ni la transgression. Ici amour et exil font entendre leur violent ressac avec une infinie délicatesse.

8 th

Juliette Berthou-Jugan

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