JO 2024, un dur dilemme en perspective

Vive Paris 2024 ! Après s’être réjoui de la désignation de la France pour organiser les JO, on a la fameuse, l’inintéressante question de qui va payer les JO ? Votre voisin d’amphi vous répète que c’est le contribuable qui va tout prendre pour sa pomme, que ça va nous ruiner et la France va déjà assez mal comme ça, que Londres ou Rio paient encore pour leur JO… « Ta gueule/N’importe quoi ! », lui répondra avec virulence le gars à l’autre bout de la rangée. « Ça va être la fête du sport, les plus grandes stars seront présentes. Et puis, il y aura des retombées économiques dans toute la France. En plus, ça ne nous coûtera pas cher car la plupart des infrastructures sont déjà construites ». Vrai ou faux, on s’en fout un peu…

Parce qu’au fond, ce qui nous intéresse, ce sont les nouveaux sports qui vont faire leur apparition : les lobbys de la Boule et de la Flèche sont déjà sur le coup, et ont approché les organisateurs des Jeux de Paris. Un choix cornélien s’annonce entre les deux protagonistes que sont la respectée pétanque, et les habiles fléchettes. Un déchirement entre les sudistes et les … ? Bref, un douloureux dilemme pour tout amoureux de sport.
Pour aller dans le sens de cette confrontation, nous allons faire un petit « pros and cons » pour chacun des sports.

Dans un premier temps, l’internationalisation de la pratique sportive est un facteur prédominant dans le choix des nouveaux sports olympiques. La pétanque fait bien pâle figure face à ces diables de fléchettes, souvent en vue dans les chambres, salles de jeu ou bars en tout genre, la pétanque s’ouvrant plutôt à un public d’initiés. Tout de même, une cible suspendue à la Tour Eiffel aurait de la gueule, tout comme une mène sur le Champs de Mars.

Ensuite, l’esprit olympique de la discipline est indispensable pour pouvoir figurer au programme. Pensez-vous qu’un sport de fléchettes, dont la pratique la plus courante est de remplacer la cible par un ennemie ou un(e) ex, a sa place en compétition olympique ? Franchement, OUI ! Rien de tel pour la dramaturgie de l’épreuve que de viser la gueule de son adversaire : on se demandera toujours, va-t-il toucher la gorge ? le nez ? l’œil ?

Tandis que la pétanque, en parallèle, peut se targuer d’introduire les valeurs du pastis. Une pétanque sans pastis, c’est un peu un match de Lyon sans pénalty, un 100 mètre sans Bolt, ça manque de saveur… L’eau troublée par le pastis sera ainsi aussi opaque que l’air pollué de Paris ou que la Seine… Coïncidence ? je ne crois pas. Le lobbying marseillais entre alors en jeu (les JO sont une affaire de lobbys, maintenant vous le savez) : faut-il rendre à César ce qui est à César ? Des dissensions internes paraissent évidentes entre puristes voulant jouer à côté du port, et les parisiens, qui se croient adeptes de ces pratiques, mais qui cherchent simplement à échapper à leur gris et morne quotidien en imaginant un peu de soleil. Les fléchettiers, clamant l’unité de leur discipline, estiment la pétanque « indigne » de figurer au programme olympique tant qu’elle n’aura pas résolu les problèmes précédemment énoncés.

(L’auteur ne prend aucun parti dans cette altercation, le rôle du journaliste est de rendre des faits, uniquement et rien que des faits. Ses origines et sa solidarité provinciales ne sont en aucun cas responsable de, selon les parisiens ce « torchon d’article »).

Cette douce liqueur au goût d’anis, indissociable à la pétanque, a son pendant dans le milieu de la fléchette professionnelle : la bière. Cela pose des problèmes dans la lutte anti-dopage. Faut-il accepter la consommation de boissons alcoolisées ou les considérer comme des produits dopants ? La question est déjà réglée : exceptés l’aéronautique, l’automobile, le motonautisme et le tir à l’arc, l’alcool est légal dans les compétitions sportives, mêmes s’il n’est pas envisagé dans les proportions conséquentes consommées par les tireurs d’élites.

Ce qui nous amène à un argument qui, nous le pensons, mettra tout le monde d’accord. Car pendant et le lendemain de chaque rencontre, c’est bien le défi sportif de la gueule de bois qui fait rentrer pétanque et fléchettes dans une autre dimension : olympique !

B.L.

 

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