Eloquence à Assas : sexe, drogue, violence.

Pour des soucis de protection des personnes, les noms et les associations ont été changés.

 Au premier abord, Assas est une université idyllique. Un lieu où règne le bon-vivre ensemble, l’ouverture politique et, surtout, le sourire. Un cadre paradisiaque même ! Après-midi en amoureux au bar à salade ? Possible ! Bain de soleil nonchalant au patio ? Possible ! Places à la bibliothèque universitaire ?  Définitivement possible !

Une belle façade. Mais derrière les LED d’Assas se cache un Assas laid. Fidèle à sa ligne éditoriale exigeante et réfléchie, la Pravda enquête et vous emmène au cœur des endroits où règne le sexe, la drogue, les poneys, la violence : l’éloquence !

Tout commence un vendredi soir par une soirée ténébreuse, un mouvement inquiétant se produit. La plupart des étudiants sortent de l’université, libres et promis à un heureux week-end : alcool pour oublier le droit et droit pour oublier l’alcool. Un œil non-aguerri ne verrait pas les autres, les ombres discrètes qui se faufilent à l’intérieur, se glissent entre les piliers qui discriminent les adorateurs de la raclette, prennent l’escalier secret ; direction le troisième étage.


« Plus puissant qu’un calibre 22LR » clame un vendeur nommé Claude Georgesoie


Sur le palier, le monde de l’éloquence impose déjà sa rumeur : la zone de non droit débute, tellement de non-droit qu’on y croise des Eco-G. Les vendeurs s’affairent déjà. Le plus connu est Ismealito Filiodelamor. Il fait figure de cador ici. Sa technique est rodée : il se poste dans un recoin et jauge les différents passants, il flaire le client… Dès qu’il repère sa proie, il lui attrape le bras et lui murmure : « je sais ce que tu cherches gamin, tu veux de la qualité ? ». Pas besoin de plus, Ismealito jouit d’une belle réputation : ses discours sont réputés comme du bon « tos-ma » sur le marché. Le client achète à prix d’or ces quelques pages, une brillance de quelques instants et beaucoup de manque après.

Le vendredi soir est un moment particulier, de nombreux pontes du milieu se réunissent dans l’université : Mutine-toi Assas tient sa réunion hebdomadaire. Ce véritable gang tient, d’une main de fer, l’éloquence dans Paris II. Autrefois dirigé par le craint Dagobertpetit, cette nouvelle année met à l’honneur la génération montante comme Lancelot de Paliris ou le terrifiant Salsinats.

Ces réunions sont l’occasion de grandes orgies d’éloquence, mots rares et précieux forniquent avec les basses insultes. Ici, on forme au combat : mettre à taire son adversaire, le transpercer de ses maux, battre ou se débattre ! Peut-on encore parler de gang pour Mutine-toi quand on voit l’ampleur de son influence ? L’organisation place la plupart de ses membres au sein des autres sphères d’influence de Paris II comme Assas Senior Conseil et peut-être même les organes de presse comme Canal Réseau Panthéon et même ce journal.


 « L’éloquence m’avale toute entière, au début je croyais que c’était inoffensif… je suis complétement accro. Donnez-moi ma dose de V(ey) ! » confie Swann de Palatin lors d’une rechute.

Soyons franc, l’éloquence est une drogue qui ravage notre université ! Une barrette de discours entraîne des montées d’adrénaline, des visions psychédéliques et des chevilles qui enflent. Mais au delà, le problème exulte dans l’organisation d’un marché : des territoires de vente se mettent en place, vos addictions sont manigancées et ce marché fait des envieux. Ainsi est apparu récemment Assas mécréant, ses membres sont déterminés à chasser sur les terres des membres de Mutine-toi ! Tayak Daouf, un fondateur, mène une course à l’armement contre ses concurrents. Une guerre à faire pâlir Kim et Donald, le moindre événement devient le sujet de gloses infinie. Une bonne partie des batailles se jouent sous l’influence des cartels nationaux : FDJ, FFD, FFF, FFDE, Jardiland, UEFA…

Les violences deviennent quotidiennes, on ne peut plus marcher dans Assas sans entendre ces personnes à l’assurance certaine. Combien de fois avez-vous été aguiché ainsi : « viens à ma permanence », demande innocente qui cache la glaciale mécanique de l’addiction.


« Je fais l’amour avec les mots, et ils me le rendent bien : de belles photos de profil » révèle Léonard Cauchemarda.

La grande messe annuelle de l’éloquence est dirigée par les As de la fleur royale, une association qui organise les concours d’éloquence. De véritables seigneurs sanguinaires se cachent là comme M. Regardon et M. de Mauvaisefortune. La position de l’organisation permet de contrôler les vannes des belles paroles et donc offre une position dominante sur le marché. Ici on truande des photos à haut potentiel buzzatoire, des moments de gloire, des places en Master 2.

Une organisation qui s’ouvre aussi sur des territoires plus lointains comme les grands avocats, les magistrats, les professeurs. Hommes évidemment accros à l’éloquence.

Encore combien de témoignages nous faudra t-il avant de réagir ? Les séquelles de l’éloquence laissent une plaie béante dans notre université : beau-elle-s parleu-se-s qui s’écoutent parler, débat perpétuelle, étalage de culture…

Du simple revendeur au grand baron, en passant par les intermédiaires, nos camarades tombés sont trop nombreux ! Le péril est grand pour Assas, ces accros risquent de devenir… pénaliste. Quel drame ! Ils auraient pu être de brillants avocats d’affaire.

Georges

 

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