Top 8 des raisons de détester les étudiants en M1

« Je suis content parce que l’espace d’un instant les mécréants vont fermer leur gueule et ça, ça me plaît. J’espère qu’ils vont encore fermer leur gueule un paquet de fois jusqu’à la fin de saison. Et qu’ils ferment leur gueule jusqu’à la fin de saison prochaine. » Pascal Dupraz


1) Les promotions inférieures méritent la mort

Leurs regards viles et sournois scrutent les horizons, du L1 d’éco-g à l’étudiant en L3 droit privé, les promotions inférieures sont pour eux une sorte de sous-êtres puants et stupides. Ils ne méritent pas d’être à Assas, qui est une université beaucoup trop bien pour eux. De la même race que ces congoïdes sorbonnards tout droit sortis de Tolbiac, ils passent plus de temps en pause à fumer des Gitanes sur les escaliers LGBT de la cour arrière qu’à assister à leur cours de droit administratif. Une honte pour eux-mêmes, une honte pour Assas, une honte pour la France.

2) Ils ont de grands débats juridiques

Procès Merah, réforme du Code du Travail, âge du consentement sexuel, le M1 pense que sa licence de droit fait tout d’un coup de lui le nouveau Jean Carbonnier. Il partage les articles de Fil DROIT, cite les seuls arrêts du Conseil d’Etat qu’il a retenu de sa L2 validée aux rattrapages, et répète pour la 37784ème fois à son pote en éco-g qu’il est un branleur et qu’il lui fera sa comptabilité quand il sera le plus grand fiscaliste de Paris.

3) Ce qu’ils subissent est affreux

Chaque discussion avec un étudiant en M1 tourne au drame. Or, ce n’est pas la mort de son petit frère qui le tracasse, ni même le non-retour de Karim Benzema en équipe de France ou les nouvelles règles dictatoriales du bar à salades, mais bien sa position. Les professeurs leur mettent une pression aussi monstrueuse que lors de la seule fois où il failli faire l’amour cette année. Café, vitamine C et Magnésium sont devenus son quotidien. Il ne sort plus, ne boit plus, ne respire plus, et n’a pas vu « Papa » depuis trois semaines, alors que ce dernier habite l’étage en-dessous de leur hôtel particulier du 8ème arrondissement.

4) Tous les coups sont permis

Seuls les meilleurs auront une place en M2 à Assas, le M1, c’est pire que les partiels de droit administratif des L2E2. Fausses informations, fiches biaisées, jeux de poker menteur, l’étudiant en M1 réprime sa morale et n’hésite pas à donner des coups de couteaux dans le dos à ses concurrents : « Non, non, je ne pense pas demander ce Master là, le directeur est un pervers qui demande une photo en pied et qui recrute sur le physique », « Non, non, je ne pense pas que c’est celui qui me correspond le plus, et puis bon au final, l’important c’est juste d’avoir le barreau ».

5) La BU leur appartient

Présent à la BU depuis 8h45, l’étudiant en M1 souffre et aime le montrer. Des montagnes de codes s’empilent sur sa table, entre ses 14 Stabilos et ses fiches Bristol, et toujours accompagné de sa fidèle bouteille Vittel de 50 centilitres. Il lâche des regards sombres à toute personne qui fait le moindre bruit, surtout ce raté de L2 d’éco-g en face qui fait des additions, ou ce L1 qui squatte la BU pour traîner sur Facebook en mangeant des BN, alors que lui apprend pour la 15ème fois par cœur son cours de droit fiscal des affaires.

6) Les étudiants des autres universités sont des sous-hommes

C’est bien connu, Assas est la meilleure université de droit de France. C’est la fac la plus difficile, où les profs sont les plus méchants, où les chargés saquent sans pitié les élèves, et où on plafonne les notes à 13. A cause de ça, les étudiants en M1 se font piquer LEURS Masters 2 par des provinciaux consanguins qui n’ont pas travaillé une seule seconde de leur misérable vie, et qui ont été surnotés à l’université de Franche-Comté au milieu de bouseux illettrés. L’étudiant en M1 d’Assas le sait et le répète bien fort à qui veut l’entendre : il aurait mieux fait d’aller étudier à Rennes 1, Aix-Marseille ou la Sorbonne pour avoir un M2 à Assas. Tout à fait logique.

7) Il est parfaitement bilingue en latin

« abundans cautela non nocet » , « de facto », « mutatis mutandis », l’étudiant en M1 aime de plus en plus au fil des années insérer des petites locutions latines dans ses phrases. L’objectif étant évidemment de combler son manque de connaissance et sa bêtise. Il aurait pourtant mieux fait de travailler ses cours plutôt que d’envoyer des posts assassins à Spotted, de faire des blagues sur l’odeur des info-com, ou d’écrire des commentaires rageurs sous les articles de la Pravd’Assas.

8) Il va rater son barreau à la fin de l’année

Sous-race parmi les sous-races, le M1 qui souhaite passer son barreau à la fin de l’année est le pire de tous. Possédant un égo encore plus surdimensionné que les membres de Révolte-toi Assas, il double dans la queue des cafés du Crous, déjeune au Vavin, et fait claquer fort ses bottines sur le sol de la BU. Il a généralement d’excellentes notes aux écrits, avant de « déchirer le Grand O ». Il est cependant surpris le jour des résultats, malgré avoir « appris des choses au jury » et les avoir « repris sur leur mauvaise interprétation du sujet ».

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Jean-Elie Dumas

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