Devenu récemment célèbre grâce à une vidéo de démonstration de sa force physique et de son aptitude au combat au corps-à-corps, Alexandre Benalla reste une personne simple et accessible. Après son entretien exclusif avec le journal capitaliste Le Monde, il a accepté de répondre à nos questions.
La Pravd’Assas : Monsieur Benalla, vous avez eu quelques problèmes avec votre employeur, quel est votre poste exact actuellement ?
Alexandre Benalla : Il est vrai que ma relation contractuelle est difficile en ce moment. Suite à ma mise en examen j’ai été licencié par l’Elysée, j’ai donc perdu mon emploi après 86 ans de bons et loyaux services ; ça a été un moment assez difficile et je pense que ça risque de laisser une petite trace dans ma carrière. Mais bon, je ne me fais pas non plus trop de soucis, j’ai d’autres amis haut placés.
PRA : Quelle était votre relation exacte avec le Président de la République ?
AB : Emmanuel était et reste mon meilleur ami, mon BFF. On s’est rencontré au club de bridge du Touquet. J’avais battu Brigitte à une de nos premières parties ; depuis, il a un respect incommensurable pour moi. C’est suite à cette partie qu’il a commencé à me faire pleins de cadeaux, qu’ils soient matériels ou institutionnels.
Après son élection en 2017, il m’a dit que tout allait changer. La taille des cadeaux à explosé : voiture, chauffeur, appartement de 570m2quai d’Anjou, hélicoptère, yacht, vacances à Miami… je menais la belle vie.
Par la suite il a commencé à me donner des postes avec plus de responsabilités, et les salaires qui allaient avec.
PRA : Que s’est-il passé le 1er mai 2017 ?
AB : Dans la continuité de tous ces cadeaux, le 1ermai, Manu m’a donné des accréditations pour être observateur dans une manifestation ; un petit papier avec marqué « Il est tigen, donnez-lui tout ce qu’il veut ». La préfecture de Police m’a donc confié un casque, un gilet pare-balles, un brassard de police, un pistolet, un lance-roquettes, un tank et m’a laissé marcher à ses côtés. J’étais au sommet du monde.
A un moment, nous avons croisé un groupe de manifestants. Les policiers à côté de moi ont commencé à frapper sur leurs boucliers pour les disperser, puis à donner des petits coups de matraque en sommation. Emporté par l’entrain généralisé, j’ai voulu participer au mouvement et je me suis mis à distribuer des coups. Un homme est tombé à terre, dans l’excitation, je l’ai fracassé jusqu’à ce que les autres policiers m’arrêtent. Je n’ai pas compris pourquoi. Je faisais comme eux.
De retour au Palais de l’Elysée, le Président m’a sermonné. Mais moi, je croyais qu’avant cette manif il m’avait muté. J’avais un brassard, une arme, un casque, je marchais en rang avec des policiers… Je croyais que j’étais policier, je voulais juste rendre service !
Tout ceci n’est qu’un immense malentendu ; je pense que la justice comprendra le bien-fondé de mes actions.
PRA : Vous ne regrettez pas vos actes ?
AB : Non, je regrette de ne pas avoir compris la situation. Je regrette de ne pas avoir officiellement été policier. Si ça avait été le cas, je ne serais pas aujourd’hui inquiété.
C’est pour ça que, après mon procès, je compte passer le concours d’entrée de la police nationale.
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Une interview réalisée par Arthur de Palézieux, journaliste d’investigation et rapporteur de guerre pour la Pravd’Assas.
NB : ces propos n’ont jamais été prononcés par M. Benalla qui n’a jamais répondu à mes appels. Les présentes lignes ne pourront en aucun cas être utilisées contre la Pravd’Assas ou l’auteur devant un tribunal.