Mucha de retour à Paris

Le 1er janvier 1894 au matin, les parisiens découvrent dans leurs rues l’affiche d’Alphonse Mucha (1960-1939) pour l’actrice Sarah Bernhardt dans le rôle de Gismonda. Le succès est immédiat : ils arrachent l’affiche de ses supports, soudoient les colleurs pour obtenir ce qui que l’on peut considérer comme la première œuvre d’Art publique.

 

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Avant de connaître la célébrité, Mucha commence sa carrière de peintre comme décorateur dans un théâtre à Vienne en 1879. Après avoir acquis une certaine notoriété, il reçoit des commandes de portraits et de décorations pour des châteaux.

Bien que tchèque, il connaitra le succès à l’étranger : en France, puis aux Etats Unis. En effet, près avoir déménagé à Paris en 1887 pour y étudier à l’académie Julian puis à l’académie Colarossi, il se lance dans une carrière d’affichiste. C’est à ce moment que la collaboration avec Sarah Bernhardt naît. On parle alors de la première liaison entre l’Art et la publicité, du début de l’industrie de l’image.

Mucha a une griffe reconnaissable : des jeunes femmes à moitié déshabillées, des arabesques, des lignes sinueuses, des cheveux ondulés, et surtout une profusion d’ornements. Cette image de marque, directement inspirée de ses origines slaves, trouvera sa place dans le mouvement de l’Art Nouveau qui commence à gagner l’Europe entière à ce moment. Pourtant, Mucha n’aime pas cette étiquette ; son art n’a rien de nouveau, il est éternel. Ces réflexions sont celles d’un homme de foi, d’un grand croyant dans les forces spirituelles dont son art, très proche des icônes byzantines, rend compte.

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A partir de 1896, il applique ces principes visuels simples à tout son travail. Commence alors d’innombrables collaborations avec maisons de champagne, marques de cigarettes, de bijoux… avant de fonder sa propre marque de savons : le Savon Mucha Violette. Mucha serait donc un des premiers exemples du businessman- artiste en cette fin de XIXème siècle.

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Exposé jusqu’au 27 janvier au Musée du Luxembourg, Mucha revient dans la ville qui l’a vu naître artistiquement. L’exposition connaît le succès qu’elle espérait et présente une centaine de pièces, certaines présentées pour la première fois, dans une scénographie aux inspirations byzantines. On déplore cependant de n’avoir qu’un aperçu assez partiel de la carrière de l’artiste, le public aurait apprécié comprendre sa contribution au mouvement de de l’Art Nouveau par exemple, mais pour une première approche de l’artiste cela reste éblouissant.

 

GCA

 

tous les jours de 10h30 à 19h
nocturne jusqu’à 22h tous les vendredis

Tarif spécial jeunes :9 € pour 2 personnes de 16 à 25 ans inclus, du lundi au vendredi après 16h

Tarif réduit : 9 € (16-25 ans inclus, demandeur d’emploi et famille nombreuse)

 

 

 

 

 

 

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