Ode à la gourde

Éternelle et fidèle compagne, de toi je ne puis me passer. Le temps vécu sans ta présence, me semble à présent insipide, aussi fade que l’eau minérale.

Toi la constante, toi la fière, tu te plais à ce que je t’exhibe, te porte à mes lèvres en public, savourant la fraîcheur de ton nectar.

Longues, épaisses, fines, voluptueuses, à étroit ou large goulot, je salue la diversité de tes formes, ô gourde ! A tout l’heure de la journée, tu m’irrigues, me redonnes vie. Tu m’hydrates de l’aube jusqu’au bout de la nuit, dans le bus et en amphi.

Avec l’économie que tu m’épargnes au quotidien, je t’emmènerai dans les plus belles contrées, grimperai les montagnes pour te remplir d’eau de source française, suisse, italienne.

Unissons-nous ensemble à tes sœurs hollandaises, qui, braves guerrières, ont amorcé l’extermination des bouteilles. Écrasons ces illégitimes héritières, aussi disgracieuses qu’inutiles.

Traquons-les jusque dans nos bibliothèques, nos distributeurs, nos poubelles : que leur sang impur n’abreuve ni nos sillons, ni nos enfants de la patrie, de peur que qu’il ne nous pollue davantage.

Avec des « si », on mettrait Paris en bouteille, pour toi ma gourde, je chanterai toutes les notes de la gamme.

Claire A.

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