(Nous rappelons que les opinions de nos contributeurs n’engagent qu’eux et ne lient en aucun cas la rédaction de la Pravd’Assas, ndlr)
11h30 Ligne 6 du métro parisien. Nous sommes deux jeunes militants à Pasteur, on retrouve les autres à Bercy. On rencontre d’autres soutiens de Benoît, badges bien en vue sur leurs vestes. On distingue plusieurs petits groupes à mesure que l’on avance et tous, comme nous, sont impatients de s’y rendre.
12h Nous arrivons à Bercy. Bien qu’il soit encore, tôt, il y a déjà du monde à l’entrée. Comme dans n’importe quel rassemblement, on se fait fouiller une fois, on nous prend les bouchons de nos bouteilles et nos fruits. Puis une deuxième, pour éviter que Benoît ne se prenne un œuf ou une bouteille. On a retrouvé le reste du groupe après les contrôles de sécurité. On prend des pancartes, distribuées en nombre avant même l’entrée de la salle.
12h30 Notre groupe rentre, et l’on découvre que la salle est préparée pour recevoir 10 000 personnes, on espère que l’on pourra remplir, et que notre candidat recevra un bon accueil. La musique type RFM, radio nostalgie retentit, l’ambiance est très chaleureuse, et la salle ne cesse de se remplir, les places prévues sont déjà occupées de moitié. On a droit à des minis concerts variés après la performance d’une heure du DJ. Une grande violoncelliste, puis le groupe les yeux noirs viennent jouer, tandis que Bercy est de plus en plus plein.
13h30 On remarque que la capacité de la salle a évolué. Les organisateurs ont ouvert la totalité des places de Bercy, soit 20 000, et encore davantage de pancartes et de drapeaux sont distribués. On voit bien sûr les drapeaux du PS, des Jeunes socialistes, de la France, mais aussi de l’Europe, du parti radical de gauche, d’EELV, venus en nombre, et même du PCF, venu rendre une petite visite dans la fosse. Les élus commencent à arriver, et les deux animateurs les interrogent, ainsi que le public, venu des quatre coins de la France. Tous les profils sont présents : des hamonistes de longue date, des vallsistes, des écolos, des insoumis, des Picards, des Bretons (avec leurs nombreux drapeaux), des Niçois, venus de toute la France.
14H Les poids lourds qui sont derrière Hamon arrivent, qu’ils soient des personnalités politiques ou des experts civils. Vincent Peillon et Arnaud Montebourg sont applaudis par la foule, tandis que l’on attend les premiers discours. Cécile Duflot, Dominique Méda, Thomas Piketty, et d’autres anciens ministres sont également salués par les présentateurs. L’ambiance fest noz est encore assuré par la musique de debout sur le zinc, qui réussit à faire danser et chanter un Bercy quasiment plein.
14h30 On aperçoit Hugo clément de Quotidien dans la fosse, qui passe pour parler à des membres du MJS survoltés, tandis que l’on nous annonce qu’un écran est dressé dehors, faute de place dans Bercy. Nous exultons de joie, on a dépassé toutes les estimations. Les discours commencent. Paul Magnette, ministre-président de la Wallonie, commence pour montrer le fervent soutien de Benoît Hamon à l’Europe. Puis Anne Hidalgo, maire de Paris, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education, et enfin Christiane Taubira, ancienne ministre de la justice. Toutes trois évoquent le même idéal de rassemblement, la nouvelle génération qui les soutient, et surtout le programme positif pour le futur désirable de la France.
Chacun répète avec engouement le slogan de Benoît, Faire battre le cœur de la France. Pour préparer l’arrivée de Benoît Hamon, le groupe General Elektriks, complètement dingues à l’idée de jouer à Bercy, s’en donne à cœur joie pendant près d’un quart d’heure, rendant la salle surchauffée.
15h30 Benoît Hamon arrive tel un boxeur dans une salle survoltée, qui ne cesse de brandir des centaines de drapeaux et de pancartes. Il serre des mains, prend des photos, et ne cesse de se faire acclamer pendant de longues minutes. Puis, pendant une heure et demi, Benoît Hamon, ou BH de son petit surnom, développe les principales idées de son programme. Mais avant cela, il fait respecter une minute de silence en hommage aux victimes du terrorisme.
Entre les propositions sur le revenu universel, la police de proximité, la transparence de la vie publique, le non-cumul des mandats, le droit de vote des étrangers, l’accueil des réfugiés, il taille en pièce ses adversaires. Pour lui, ceux qui veulent réduire l’immigration en France ne sont que des Tartuffe qui oublient le passé de la France, qui a été construite, reconstruite, et qui continue à se construire avec l’immigration. Pour continuer dans les pics, il parle de Rocard, et en profite pour balancer que n’est pas le général de Gaulle ou Michel Rocard qui veut, que l’homme providentiel politique n’existe pas, et que notre pays n’a pas besoin de girouettes mais d’éoliennes. Il continue en proclamant qu’il est le seul à ne pas être sous l’influence de lobbies financiers, contrairement aux partis de l’argent. Mais contrairement à d’autres, cela n’occupe que quelques minutes dans tout son meeting. Lui sait proposer de vraies mesures pour le bien de notre pays.
le seul candidat honnête de cette élection fait applaudir le président Hollande, Jean-Yves le Drian, et Bernard Cazeneuve, montrant ainsi qu’il est prêt à rassembler autour de lui pour aller vers une France, une Europe plus unie, plus bienveillante, et plus protectrice que jamais. Benoît Hamon est également un candidat féministe, et fier de le proclamer. Il s’adresse à toutes les jeunes femmes dans un moment d’émotion, à la fin de son discours, pour leur dire qu’il a hâte que l’on soit à sa place.
Durant tout ce meeting, Benoît Hamon a su faire passer un immense message d’espoir qui soulève la France, un engouement magnifique qui ne veut qu’une seule chose : la paix des cœurs.
La catho de gauche
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