Faites place à l’opinion publique !

(Nous rappelons que les opinions de nos contributeurs — surtout celle-là — n’engagent qu’eux et ne lient en aucun la rédaction de la Pravd’Assas, ndlr)


«Moi, je fais mieux. J’agis moi-même ;
Et prenant part à l’action,
De la palme ou de l’anathème
Je fais la distribution. » Orphée aux Enfers

 

Ça y est, le verdict est tombé, Cédric Herrou, un agriculteur ayant « aidé » des migrants en les faisant traverser la frontière et ayant, par la même occasion, crée son propre camp de migrants écope de 3.000 euros d’amende avec sursis. C’est très peu par rapport à ce qu’il encourrait mais à en croire l’avis de la doxa vulgus, c’est déjà trop.

Plus tôt dans l’année déjà, au terme d’un long débat qui n’avait juridiquement pas lieu d’être, Jacqueline Sauvage était condamnée à 10 ans de prison pour le meurtre de son mari. C’était sans compter ce qu’avait décidé l’opinion publique qui, plus forte que jamais, obtint la grâce pour cette femme considérant toujours être innocente.

Je pourrais aussi citer le cas Fillon, pas encore mis en examen mais déjà condamné et lynché par cette même pensée majoritaire unique et intransigeante.

Car oui, aujourd’hui, c’est la prétendue bien pensance, la supposée bonne moralité qui remplace la raison, détermine la doxa vulgus, va jusqu’à se substituer la justice (cf : Sauvage et Fillon), et condamne, non sans dédain, tous ceux qui oseraient avoir une opinion contraire.

Gare à celui qui serait Pro Trump ou Pro Fillon, gare à celui qui serait anti-Herrou ou non « Pro Sauvage », gare à celui qui ne voudrait pas de migrants ou qui critiquerait l’Islam.

Il faut penser comme tout le monde ou ne pas penser.

Jamais la société n’a été aussi peu ouverte aux débats. Il suffit d’écouter le service public, de lire quelques journaux, ou de faire un tour sur les « décodeurs » du Monde pour s’en rendre compte. On ne nous expose plus les faits, on ne permet plus le débat d’idées, on nous dit quoi penser et comment penser. Mais de quoi a-t-on peur ? Que le citoyen soit « infecté » par une « mauvaise » idée ? S’il apprend à réfléchir et à apprécier un débat d’idées le citoyen se forgera sa propre pensée, et personne ne devrait pouvoir prétendre que celle-ci est convenable ou imparfaite. Chaque opinion est respectable et devrait être ouverte au débat.

L’opinion publique est devenue la quintessence du politiquement correct. Par peur de vexer, par peur de déplaire ou d’être pointé du doigt, le citoyen se tait.

Vous remarquerez d’ailleurs le traitement réservé à certains philosophes (sauf peut être à Assas) comme, Bensoussan, Badinter, Bruckner et Finkielkraut. Traités de fascistes, par ce qu’allant à l’encontre de l’opinion majoritaire. A l’inverse, je vous conseille d’observer le traitement bienveillant réservé à ceux comme Edwy Plenel, Patrick Cohen, Jean Jacques Bourdin, ou Elise Lucet, qui, tels des gourous de secte distribuent les bons et les mauvais points, déterminent ce qui est bien et ce qui ne l’est pas.

Mais, plus que de faire le simple constat, interrogeons-nous sur les conséquences de l’emprise du politiquement correct sur l’opinion. Elles sont de deux ordres. Tout d’abord une société qui n’a plus confiance dans les médias écrits ou audiovisuels ; cette baisse de confiance se traduisant  par une hausse de visites dans des sites complotistes comme celui d’Alain Soral.

Ensuite, une société à qui l’on ne permet plus de penser va se laisser séduire par des idéologies populistes, radicales, fascisantes. Cela se reflète par une hausse non négligeable de sympathisants de l’alliance Front de Gauche-Parti Communiste et du Front National. Celui qui ne développe pas son sens critique est à la merci de n’importe quel discours lui promettant monts et merveilles. La fin du capitalisme d’un côté, le retour à l’ecu de l’autre.

C’est l’arroseur arrosé, en interdisant les paroles dissonantes, en censurant le débat par peur de faire grimper les partis infréquentables, c’est tout le contraire qui est arrivé et il faut vite que la société change de mode de fonctionnement, que la raison reprenne le dessus ou la France tombera rapidement dans de sombres extrêmes.

Raphaël Revah


La Pravd’Assas est aussi sur Facebook :

https://www.facebook.com/lapravdassas/

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s